Mahomet, prophète de l’islam
Celui qui est devenu le fondateur de la religion musulmane est né vers 570, dans la tribu des Qoraysh, à La Mecque. Orphelin de père, il est élevé par son grand père. Durant sa jeunesse, il accompagne son oncle Abu Tâlib dans le commerce caravanier, puis âgé de vingt ans il participe aux guerres entre les Qoraysh et d’autres tribus de la péninsule Arabique. De même, il prend de plus en plus d’importance dans l’organisation du culte de la Ka’ba, que sa tribu est censée encadrer et protéger.
Chef de guerre et chef d’Etat
Le Prophète est bien accueilli à Médine, autant par les nouveaux convertis à l’islam que par les tribus juives, importantes dans la cité. Il entreprend de réorganiser celle-ci et s’oppose alors aux intérêts des juifs et d’autres groupes. Mahomet doit s’imposer par la force. Il continue cependant de prêcher la parole en tant que messager d'Allah.
Parallèlement, les Mecquois s’inquiètent de son influence grandissante : c’est la guerre ouverte. Celle-ci est marquée d’abord par deux batailles : celle de Badr (624), qui voit la victoire des musulmans ; et celle d’Uhud l’année suivante, où les Mecquois l’emportent.
Néanmoins, la guerre continue encore plusieurs années, avec un siège de Médine et une tentative de Mahomet de se rendre en pèlerinage dans sa ville natale. Finalement, c’est par la négociation que le Prophète obtient la reddition de La Mecque en 632.
La mort de Mahomet et les conséquences
Le Prophète organise ce qui ressemble à un véritable Etat, sans toutefois l'être encore. Il entreprend l’unification de la péninsule derrière la bannière de l’islam, et interdit tout meurtre entre musulmans ; il pense à l’expansion hors des limites de l’Arabie saoudite. Mais la maladie le prend, et il meurt à Médine le 8 juin 632.
La mort de Mahomet n’est donc pas seulement la mort du prophète de l'islam, mais le début de l’histoire mouvementée de ce qui est devenu l’Empire musulman, au-delà de la religion même.
A lire
- La biographie toujours de référence malgré la date de sa première édition (1968) est celle de Maxime Rodinson, Mahomet, Points Seuil, 1994.
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On peut lire aussi
- Hugh Kennedy, The Prophet and the age of the Caliphates, Longman, 1986, très précieux pour tout ce qui est débuts de l’Islam, et même un peu avant, jusqu’aux Fatimides.
- Hichem Djaït, La grande discorde : religion et politique dans l’Islam des origines, Gallimard, 2007. Cet ouvrage très agréable à lire grâce à un style littéraire et vivant se concentre sur la période décisive qui suit la mort du Prophète et les querelles de succession que nous avons évoquées.