La montée en puissance de la France des Bourbons, de la rivalité séculaire avec l'Espagne au nouvel affrontement Franco-Anglais. Apogée et déclin de la société d'ordres, affirmation du principe centralisateur et de la monarchie administrative.
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Vu comme le symbole de la traite atlantique et de Louis XIV, le Code noir (ou « édit sur la police des esclaves »), établi par Colbert et qui comporte soixante articles, visait à fixer le statut juridique des esclaves dans les Antilles françaises. Il est promulgué en 1685, la même année que la révocation de l’Edit de Nantes, sous le règne de Louis XIV, deux ans après la mort de son principal ministre. D’autres textes s’en inspirant seront ajoutés pour d’autres colonies, et l’on devrait ainsi parler plutôt de Codes noirs.
André Le Nôtre (1613-1700) est un célèbre jardinier et paysagiste français, inventeur d’un style de jardin appelé « jardin à la française ». Nommé jardinier du roi Louis XIV en 1645, André Le Nôtre réalise le jardin du château de Vaux-le-Vicomte avec Louis Le Vau, architecte de cet édifice. Sa plus grande œuvre est la création du jardin du château de Versailles. Ce chantier gigantesque l’a occupé pendant plus de trente ans. Son style, qui mêle rigueur et harmonie, a influencé de nombreux paysagistes à travers toute l’Europe durant le XVIIe siècle.
François de Bassompierre (1579-1646) était un militaire français puis un diplomate français durant le règne de Louis XIII. Si ses exploits sur le champ de bataille lui assurèrent la postérité, sa rivalité avec Richelieu lui sera fatale. Tallemant des Réaux dit : « le nom de Bassompierre était synonyme d'élégance et de perfection ». François de Bassompierre, « le beau maréchal », est non seulement un homme de guerre courageux, ambassadeur de grande allure, mais aussi un gentilhomme bien dans son temps, avec la rage de vivre (c'est l'époque des Chalais, Montmorency, Cinq Mars), beau, intelligent, joueur, bon « viveur ».
A la mort de Louis XIII le 14 mai 1643, la traditionnelle et célèbre formule « Le Roi est mort, Vive le Roi » est prononcée devant la dépouille du souverain, emporté par la maladie de Crohn . Mais les dernières semaines du roi furent bien occupées, car il lui a fallu penser à sa succession et baptiser son héritier. Déjà bien malade, il sort pour la dernière fois le 15 février 1643 à Versailles, lors d’un souper offert à son frère Gaston après leur réconciliation. Il rentre ensuite à Saint Germain, au Château Vieux pour s’aliter le 21, il ne se lèvera presque plus.
Parmi les quatre Premiers Valets de Chambre du Roi Soleil, Alexandre Bontemps est resté dans l’Histoire de France pour avoir été le plus renommé, le plus courtois, le plus aimé du roi, mais le plus craint des ministres. Saint Simon, qui n’était pas tendre, a eu ces mots : « homme rare de son espèce, homme du secret domestique, qui sait tout du Roi, de ses habitudes, de sa vie privée, et fait rarissime, ne médit ni ne colporte aucun ragot ».
La Fronde, que certains ont qualifiée de prémices à la Révolution française, est une série de révoltes entre 1648 et 1653 contre la montée de l'absolutisme de la monarchie en France. Révoltes féminines, car jamais autant de femmes y ont participé, visant une femme Anne d’Autriche ; fronde du Parlement s’opposant aux réformes de Mazarin dans les domaines de la justice et de la finance ; fronde des Princes mécontents de l’emprise du cardinal sur la reine. Après cinq années de lutte acharnée, la Fronde s’arrêtera pour cause de contradictions entre les protagonistes ! Mais elle eut comme résultat d’étendre la puissance du ministre et de ramener l’autorité royale absolue.
Louis II de Bourbon (1621-1686), dit le Grand Condé, était un prince du sang et l'un des plus illustres chefs de guerre du Grand Siècle, considéré par Louis XIV comme le plus grand homme de son royaume. Formé dans sa jeunesse à l'art militaire, Condé se distingua durant la guerre de Trente Ans en battant les espagnols à Rocroi (1643), une victoire qui contribua beaucoup à sa gloire militaire. En 1650, il prend la tête de la Fronde des princes qui s'oppose à Anne d'Autriche et Mazarin. Passé du côté de l'armée espagnole, il est vaincu par Turenne au cours de la bataille des Dunes (1658). Il obtient l'année suivante le pardon de Louis XIV après la signature du traité des Pyrénées et se remet au service du roi de France. Victorieux en Franche-Comté et durant les guerres de Hollande, Il est promu commandant en chef des armées françaises en 1675 et livre la même année sa dernière bataille sur le front du Rhin.
Coiffé d'une ample perruque, Louis XIV affirmait physiquement sa puissance grâce à cet accessoire vestimentaire. La perruque, signifiant à l’origine « une longue chevelure naturelle » par opposition aux faux cheveux appelés « perruque feinte », fut le symbole caractéristique de la monarchie des Bourbons jusqu’à la Révolution. La perruque est l’affirmation et la revendication — jusqu'à sa quasi-disparition au XIXe siècle — d’une appartenance à une certaine catégorie sociale. Ce simple accessoire vestimentaire eut une longévité vraiment exceptionnelle pendant 150 ans et les barbiers créateurs de perruques furent les artisans de la gloire du Roi Soleil.
Le Congrès est une pratique uniquement française, ayant duré environ cent ans sous l’Ancien Régime, demandée par une femme en vue d’annuler son mariage pour cause d’impuissance de l’époux. Cette pratique humiliante, réalisée en public, rabaissant les humains au rang d’animaux fut heureusement abolie en février 1677.
Lors de la journée des Dupes (11 novembre 1630), le roi de France Louis XIII réitère sa confiance au cardinal de Richelieu, aux dépens des grands du royaume, dont la mère et le frère du roi. Véritable pièce de théâtre aux accents mélodramatiques, cette journée, appelée la Journée des Dupes par Guillaume de Bautru, comte de Serrant, fut mémorable dans l’Histoire de France. La reine mère Marie de Médicis y perdit tout son pouvoir, le roi Louis XIII, perturbé, réussit à s’affirmer, dupant ses adversaires. Le cardinal Richelieu sorti vainqueur de cette crise politique et la voie était désormais ouverte à l'absolutisme royal.
Parfois, un « air de Sibérie » s’abat sur la France... Comme ce fut le cas au temps du Roi Soleil, lors de l’hiver 1709 qui reste dans la mémoire des Français comme le « Grand Hiver », le plus grand froid depuis cinq cents ans et qui s’étalait de fin 1708 au printemps 1710 ! Voltaire disait « le cruel hiver de 1709 acheva de désespérer la nation »… En effet, depuis 1701, la France bataillait aux côtés de l’Espagne, cela lui coutait très cher, de même que les efforts faits par le peuple…alors si les Cieux s’y mettent, la France aura du mal à s’en remettre.
La Reynie fut le premier titulaire de la lieutenance générale de la police, de 1667 à 1697. Jusqu’alors, la sécurité de Paris dépend de quatre départements faisant office de Police. Grâce à la disparition du lieutenant criminel et du lieutenant civil, Colbert va pouvoir réformer la Police de Paris pour ne faire qu’un seul et unique organisme, à la tête de laquelle Louis XIV installe Gabriel Nicolas de La Reynie, homme fidèle à la royauté, patient, efficace et déterminé. Grâce à lui, Paris deviendra la ville la plus propre d’Europe, et son action marquera durablement l'histoire de la police en France.
Si elle ne comptait que deux ou trois heures de travail quotidien, la journée de Louis XIV était rigoureusement organisée et ne souffrait aucune fantaisie. Saint Simon écrivait à propos du Roi Soleil : « avec un almanach et une montre, on pouvait à trois cents lieues d’ici, dire ce qu’il faisait ». Dans les trois pièces principales du gouvernement : le Cabinet du Conseil, le salon de l’Oeil de Bœuf et la chambre à coucher royale, la journée du Roi était bien préparée et organisée par les officiers prévus à cet effet. Du lever au coucher, il suivait un programme strict et réglé comme une horloge...
Versailles fut un haut lieu de réjouissance, voulu par Louis XIV. Il y fit organiser de somptueuses fêtes, ayant toutes un thème et toutes une occasion spéciale ou une raison plus ou moins cachée. Les plus grands artistes et compositeurs s’y sont côtoyés. Des spectacles et des réceptions sont organisés pour occuper la cour, désormais éloignée des divertissements de la capitale. Trois fois par semaine, les soirées organisées dans les Grands Appartements du roi offrent concerts, danses et jeux. Ces fêtes furent plus magnifiques les unes que les autres, mais ne durèrent que le temps du règne de Louis XIV.
L’année 1626 fut riche en événements. Richelieu, au pouvoir, doit déjouer entre autres la « conspiration de Chalais » qui est le premier d'une longue série de complots. Louis XIII et le cardinal forment le projet de mariage de Monsieur (Gaston, frère du roi) et de Mademoiselle de Montpensier (mère de la future Grande Mademoiselle). Gaston, poussé par son gouverneur Mr d'Ornano, refuse catégoriquement d’épouser cette héritière pourtant si riche. Un parti se crée alors autour de lui : celui de "l'aversion au mariage" et la « conspiration de Chalais » en est la triste fin.
Pour la plupart de nos contemporains, le seul nom d' Henri IV évoque instantanément la légende du panache blanc et de la poule au pot. Mais le «bon roi Henri», dont le règne s'étend de 1589 à 1610 était un être jouissif et rustique, courageux et téméraire au combat, grand amateur de bonne chère... et de femmes. Les passions du « vert galant » dans ce dernier domaine sont bien connues : une fois son premier mariage avec la reine Margot annulé en 1599, il a épousé l'Italienne Marie de Médicis, dont il a eu six enfants. Ses maîtresses les plus célèbres sont Gabrielle d'Estrées (avec laquelle il a eu trois enfants) et Henriette d'Entragues. Mais elles n'ont pas été les seules femmes de sa vie...
Le 14 mai 1610, l'ancien protestant et roi de France Henri IV est assassiné de plusieurs coups de couteau par un catholique fanatisé, Ravaillac. L'acte est commis rue de la Ferronnerie à Paris, alors que le roi se rend du Louvre à l’Arsenal où réside Sully. Comment un homme peut-il devenir parricide - tuer le roi qui est père de ses sujets - et par là porter gravement atteinte à l'inviolabilité de la personne royale ? En quoi et pourquoi Ravaillac jugea-t-il légitime d'assassiner Henri IV ? Cet acte, exceptionnel s'il en est, lui valut nécessairement un châtiment exemplaire: rué de coups, torturé, supplicié, jamais pourtant François Ravaillac ne prétendit, comme on eut voulu l'entendre, avoir agi pour le compte d'autrui. Le débat reste entier.
Charles de Batz, comte d’Artagnan, était un gentilhomme gascon qui fut capitaine des mousquetaires du roi Louis XIV puis maréchal de camp, succombant au combat lors du siège de Maastricht (1673). Les romans d'Alexandre Dumas vont le rendre célèbre. A l'origine, Dumas immortalise les Trois Mousquetaires dans son roman de cape et d’épée. Se rajoute d’Artagnan, le dernier gascon qui devient le héros noble et chevaleresque. C’est en fin de compte une amitié entre ces hommes pourvus de loyauté et de courage. La légende est née grâce à Courtilz de Sandras et Alexandre Dumas ; sans eux « d’Artagnan n’aurait pas la même réalité ». Au-delà de la fiction romanesque, les recherches contemporaines des historiens ont redonné vie au personnage historique.
Nommé surintendant des finances par Mazarin, Nicolas Fouquet s'employa de 1653 à 1661 à rétablir les finances du royaume, mises à mal par l'épisode de la Fronde. Il accumula grâce à sa charge une fortune considérable et se fit construire sur sa terre de Vaux un magnifique château. Fouquet, qui voulait devenir « duc de Bretagne et roi des îles adjacentes », invita le roi à Vaux-le-Vicomte, pour l’une des plus belles fêtes de l’époque. Ce fut la goutte d’eau qui « fit déborder le vase ». Louis XIV, jaloux et pour bien montrer qu’il est le maître, doit réussir un beau coup politique. Fouquet sera arrêté le 5 septembre 1661, jugé, puis condamné à la détention perpétuelle dans la forteresse de Pignerol, où il mourut quinze ans plus tard.
Jules Hardouin-Mansart était un architecte français du XVIIe dont l'œuvre marque l'apogée du style Louis XIV. Son nom évoque les « Mansardes » de nos toits, même si ce n'est directement Hardouin-Mansart qui en soit à l'origine. On doit entre autres à ce « grand patron de l’architecture du Roi Soleil » l'achèvement du château de Versailles, sa galerie des Glaces ainsi le le Grand Trianon. Il est aussi à l’origine de bâtiments administratifs comme la façade de l’Hôtel de Ville de Lyon, de châteaux tel celui de Dampierre, d’édifices religieux comme l’église Saint Roch à Paris...
Femme de lettres française réputée pour sa beauté, Ninon de Lenclos (1616-1706) représente le courant sceptique et libertin qui apparu sous le règne de Louis XIV et s’épanouira au siècle des Lumières . « Une belle femme qui a les qualités d'un honnête homme est ce qu'il y a au monde de plus délicieux. L'on trouve en elle tout le mérite. » C’est ainsi que s’exprimait La Bruyère à propos de Ninon de Lenclos. Quel beau compliment pour celle qui a défrayé la chronique au Grand Siècle, et pourtant qui fut recherchée dans les salons mondains.
Signé le 13 avril 1598 par le roi Henri IV à l'issue des guerres de Religion, l’Édit de Nantes fixait le statut des protestants dans le royaume de France. Relativement favorable aux huguenots, auxquels il attribuait la liberté de culte, l'égalité civile ainsi que des places fortes, il fut révoqué par Louis XIV en 1685. Avec l'édit de Nantes, Henri IV apparaît de nos jours comme un champion de la tolérance car il met en place une législation unique en Europe. Néanmoins le texte présentait de nombreuses restrictions qui empêchèrent la propagation du protestantisme en France.
En 1679, le roi Louis XIV ordonne la construction de la Grande Ecurie du château de Versailles, sous la conduite de Jules Hardouin-Mansart. Avec la Petite Ecurie déjà existante, elle va constituer les Ecuries Royales et devenir un centre équestre d'excellence. Dès le XVIe siècle, la Cour très mobile parcourait la France nécessitant plus de 10 000 chevaux. Ces équidés étaient indispensables au roi et aux gentilshommes, mais également pour les carrosses et chariots. Le nombre de chevaux et de personnel varie en fonction des grandes maisons, mais aussi selon les besoins pour la chasse et les grandes fêtes, comme les carrousels. Vers 1620 il y avait déjà 250 chevaux, 40 écuyers et 20 carrosses dans Paris, plus le personnel nécessaire. On constate donc l'utilité d'écuries royales.
Pierre Stoppa surnommé « Stuppa » par Saint Simon, fut un personnage très important de la maison militaire du roi Louis XIV. Suisse du canton des Grisons, il a parfaitement su s'intégrer dans sa patrie d'adoption et tenir sa place auprès du roi, en accédant au prestigieux grade de Colonel du régiment des Gardes Suisses, sans renier pour autant ses origines. Du XVe au XVIIIe siècle, les armées des pays européens avaient pris pour habitude de recruter des mercenaires suisses, dont la qualité était très appréciée...
L'attentat des gardes corses survenu à Rome en août 1662, n'est pas un simple fait divers mais un incident entre la diplomatie française et la garde pontificale corse, entrainant des tensions politiques importantes dues à la mise en présence de puissances considérables. L'affront fait à la Couronne de France se règle par le Traité de Pise, signé le 12 février 1664. Si ce dernier n'apporte pas grand chose au royaume, il permet à Louis XIV de s'imposer sur la scène diplomatique européenne.
Fils cadet de Louis XIII, Philippe Ier d'Orléans (1640-1701) est le seul frère du roi Louis XIV et porte le titre de "Monsieur". En 1661, il épouse Henriette d’Angleterre, puis en secondes noces la princesse Palatine Charlotte-Élisabeth de Bavière (en 1671) qui lui donne plusieurs enfants, dont Philippe II d’Orléans, le futur Régent. Monsieur est connu pour ses scandaleuses amitiés masculines, en particulier avec le chevalier de Lorraine. Valeureux guerrier, il s’illustre en Flandres, aux Pays-Bas et remporte la victoire contre le prince d’Orange à Cassel, le 11 avril 1677. Ses succès aiguisent la jalousie du Roi Soleil, qui lui refusera par la suite tout commandement.
Dans la Vienne, au temps du règne de Louis XIII, dans les années 1630-1634, une affaire a défrayé la chronique, celle dite des « Possédées de Loudun ». Machination politique ? Reste des Guerres de Religion ? Vrai possession ? Sorcellerie ? Le fait est que, sous l’impulsion du Cardinal de Richelieu, Urbain Grandier (le curé) accusé d’être le diable, est mort inutilement sur le bûcher et les possessions n’ont malgré tout pas cessé. Revenons sur cette affaire.
A l’âge de 51 ans, où beaucoup de personnes meurent au XVII è siècle, Pierre Paul Riquet entreprend sa « grande œuvre », la construction du canal des Deux Mers reliant l’Atlantique à la Méditerranée. Deuxième grand chantier sous Louis XIV, le futur canal du Midi est classé au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco en 1996, le plaçant au même niveau que la Grande Muraille de Chine, le Mont Saint Michel ou Versailles. Cette construction fut menée à bien, grâce à la volonté et le talent de Riquet. Qui était cet homme trop méconnu du public ?
C'est un lieu commun de penser que les gens à la cour du roi Louis XIV étaient sales, que les courtisans s’oubliaient derrière les tapisseries et les recoins du château de Versailles ou encore que l’on se parfumait à outrance pour cacher les mauvaises odeurs corporelles. Ce ne sont que des rumeurs, apparaissant au XIXe siècle avec la naissance de l’hygiène moderne. Non, le roi ne faisait pas ses besoins en public, et bien sûr que oui, on s’occupait d’hygiène sous Louis XIV !
Appelée à la rescousse afin de prendre le contrôle de la garde robe de la dauphine Marie Adélaïde de Savoie, une femme de chambre fit son ascension à la Cour jusqu'à réaliser des alliances avec les milieux financier et aristocrate, dont les descendants s'illustrèrent jusqu'à la Restauration. Tel fut le parcours sans fautes de Marie Angélique Poisson, épouse Quentin.
Mademoiselle de Choin était la compagne de Louis de Bourbon fils de Louis XIV, dénommé « Monseigneur ». Elle fut trop caricaturée par le mémorialiste Saint Simon. En reprenant ses termes, « la Choin » est une « grosse fille écrasée, trop grande, trop forte, trop bronzée, très puante et d'une figure dégoûtante ». Et pourtant, la jeune femme a réussi à se faire apprécier du Roi et de Madame de Maintenon ; elle restera une digne et belle figure du XVII è siècle.
On parle toujours de Madame de Sévigné, mais point de Monsieur ! C'était un homme bien dans son temps, et comme tous les hommes de cette époque, prêt à en découdre avec le « premier venu », accomplissant quelques exploits à la guerre, et pourvu de quelques maîtresses... car il était de bon ton de tromper son épouse, il était d'ailleurs malséant de ne pas tromper sa femme ! Bref, il a vécu une vie « normale » au XVII è siècle, mais bien courte....
Philippe de Lorraine, l'âme damnée de Monsieur, de belle apparence et de par son statut de Favori, va manigancer toute sa vie pour obtenir toutes les faveurs et œuvrer pour que Monsieur n'ait confiance en personne, encore moins en ses deux épouses. Certainement bon guerrier, il eut des démêlés avec Henriette d'Angleterre et fut accusé de sa mort ; il s'en prend ensuite à la Princesse Palatine ; pour comble, il initie le fils du Roi au vice italien jusqu'à perdre tous ses biens obtenus et mourir un jour d'apoplexie.
Une foule de personnages des plus divers, ont animé à leur façon la Fronde de 1648 à 1653. Les parlementaires ont participé par devoir, les Grands ont agi pour leurs intérêts et ceux de leurs proches, la Reine a subi, enfin les Dames dont l’ascension fut importante au XVIe siècle, étaient obsédées par l’intrigue à tel point que « pour un regard elles changeaient de camp, pour un baiser elles menaient les soldats à la bataille, tout en voulant se réconcilier avec la reine » ! Revenons sur ces grands personnages.
Richelieu est plutôt connu pour son rôle de Premier Ministre de Louis XIII, mais il fut également un grand amateur d’art. A sa mort, il possédait plus de 20 000 livres et la plus importante collection d’œuvres antiques de France avec 200 bustes et statues. Considéré comme le « patron des arts et de la musique », il a créé notamment l’Académie Française et grâce à lui, la musique profane et la musique sacrée sont à l’honneur dès 1628.