Articles transverses sur l'Histoire de France.
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L'aspect futile que l'on accorde (parfois avec raison) au jeu et sa frivolité supposée font que cet aspect de la vie de cour d'Ancien Régime a souvent été relégué au rang inférieur de « petite histoire » : les plus grands historiens ont généralement éludé ce domaine ou l'ont cantonné à quelques anecdotes légères, comme si le jeu ne méritait pas d'étude particulière. Or, même des individus peu informés sur l'Histoire de France savent que la Cour et le Roi s'adonnaient régulièrement - voire compulsivement - au jeu. Ce simple élément suffit à reconsidérer l'importance que l'on doit attribuer aux divertissements : toute activité pratiquée par la Reine ou le Roi mérite d'être étudiée avec la plus grande attention.
Etre admis sur la liste et recevoir l'insigne de la Légion d'honneur est la plus grande et estimable distinction honorifique française, récompensant les mérites militaires ou civils rendus à la Nation. Sous l'Ancien régime, les ordres de chevalerie étaient réservés presque uniquement à des personnes de haute naissance ; Louis XIV décide en 1693 de récompenser des officiers roturiers, annonçant ainsi la création de la Légion d'honneur. Près d'un million de personnes ont reçu cette distinction depuis sa création, du militaire à l'homme de lettres, de l'artiste au sportif, en passant par d'autres heureux élus. Revenons sur les différents ordres de chevalerie précédant la Légion d'honneur.
Fondée en 1764, le prestigieux Cadre Noir de saumur perpétue une tradition française de l'art équestre. A l'origine académie militaire équestre, l'école perdra sa vocation première à l'issue des deux guerres mondiales. Devenue civile, elle intègre l'Institut français du cheval et de l'équitation. En 2011, l'Unesco consacre l'art équestre du Cadre Noir de Saumur en l'inscrivant au patrimoine culturel de l'humanité.
Figure récurente de la vie politique française depuis la Révolution, « l'Homme providentiel » est une personnalité publique à laquelle on a recourt pour dénouer une situation de crise. S'investissant d'une mission historique, ce personnage se place en sauveur, au dessus des "partis". Ces derniers ont vu le jour dans les débats qui ont jalonnés la période révolutionnaire de 1789 et qui accouchèrent d'une division politique, devenue traditionnelle, la séparation entre la gauche et la droite. Au fil de l'évolution de la société française à travers le XIXe et le XXe siècle, des caractéristiques nouvelles vont se greffer à cette vie politique française, et l'une de ces particularités résident dans la figure de l'Homme providentiel.
Lieu de dépôt et de classification des livres, des périodiques et des autres documents écrits, les bibliothèques se développent en Europe dès le XIe siècle, stimulées par la création des universités. Réservées au début aux érudits et aux personnes lettrées, les bibliothèques vont évoluer, se diversifier et s'ouvrir à un public plus nombreux et plus varié. De la bibliothèque de l'Eglise en passant par la bibliothèque du Roi jusqu'à la bibliothèque municipale, suivons son évolution.
« A boire pour le Roi » crié par l'échanson signifie que le cérémonial du vin et de l'eau peut débuter à la table du Grand Couvert. Il est d'usage de couper le vin avec de l'eau et le Roi apprécie ce breuvage. Mais quel est ce cérémonial ? Comment se procurait-on le vin ? Où l'entreposait-on ? Quel vin se trouvait à la table du Roi ?
Située sur la Meurthe, en bordure du massif ancien des Vosges gréseuses, Baccarat doit sa renommée, qui dépasse les frontières régionales, à sa prestigieuse cristallerie fondée en 1764, qui produit un cristal réputé, le baccarat. La manufacture de Baccarat est aujourd’hui spécialisée dans la fabrication d’objets en cristal de très haut de gamme. Son emblème est le Rouge Baccarat, qui vit le jour il y a 250 ans dans la Lorraine de l'Ancien Régime. Son service « Harcourt » créé pour Louis-Philippe, a fait sa réputation etse retrouve sur la table des plus Grands, de Napoléon III au Vatican.
Depuis Charlemagne, la cour du roi voyage, parfois de longs mois, de villes en villages, de résidences en palais, pour cause économique ou politique ou par plaisir, n'ayant pas de lieu fixe. Et ce jusqu'à ce que Louis XIV et sa cour s'installent définitivement au château de Versailles en 1682, le palais prenant le statut de « château d'Etat », accueillant la famille royale, les courtisans et de nombreux services du gouvernement. Se met en place à Versailles un système de dépenses de prestige essentiel pour montrer son intégration à la société de cour, rythmée par l'étiquette, un code rigide de relations sociales fondées sur une hiérarchie stricte.
Le palais de l'Élysée est un hôtel particulier du XVIIIe siècle situé en bas de l’avenue des Champs-Élysées, à Paris, devenu la résidence des présidents de la République française en 1873. Plusieurs fois transformé, agrandi et embelli au cours des siècles, le palais de l’Élysée a cependant conservé son bâtiment principal originel. Chaque propriétaire y a apporté des embellissements : boiseries, cheminées, lustres, peintures, etc. L’installation de la présidence de la République dans le palais a entraîné des modifications supplémentaires, telles que l’aménagement de la salle des fêtes sous Sadi Carnot, les décors de Lanel et Leleu sous Vincent Auriol, les embellissements de Paulin et Agam sous Georges Pompidou et enfin l’agencement des appartements par Wilmotte et l’achat de peintures de Garouste sous François Mitterrand...
De nos jours, il est simple de se rendre à une adresse définie. Nous disposons du nom de la rue ainsi que du numéro de l’habitation. Tout ceci fut rendu obligatoire par un arrêté de 1805. Remercions l’instigateur de ce décret, car il fut un temps, le parcours était des plus épique pour se rendre chez un individu. Au XVIIe siècle, pour chercher la demoiselle Louison à Paris, amie du poète Berthaud, on pouvait lire son adresse ainsi « demeurante chez Alizon, justement au cinquième étage, près du cabaret de la Cage, dans une chambre à deux chassis, proche Saint-Pierre des Assis » ! Pas vraiment pratique vous me direz…
La Garde Ecossaise est une des formations militaires accompagnant le roi de France lors des combats. Elle porte un nom curieux et de surcroit a une place de faveur, toujours à la droite du monarque. Sous l’Ancien Régime, elle a des fonctions multiples dans la Maison du Roi et des missions importantes. Jusqu’à la Révolution, elle sera la première compagnie des gardes du corps du Roi, leur chef étant toujours écossais. Alors pourquoi ce terme de « Garde Ecossaise » ?
Le phylloxéra désigne une maladie de la vigne causée par un insecte du même nom. Elle a provoqué des dégâts considérables dans les principales régions viticoles d'Europe à la fin du XIXe siècle, période de grands bouleversements dans l'histoire de la vigne et du vin. Sortant de l'Ancien Régime et subissant deux révolutions – 1789 et industrielle – la viticulture française vit évoluer ses modes de production et de consommation, profitant d'un essor sans pareil. Elle dut ainsi répondre à de nouveaux défis mais également affronter tout un cortège de complications dont la crise du phylloxéra. Vigne et vin ne se façonnèrent pas moins dans ces épreuves pour prendre certains aspects tels que nous les connaissons aujourd'hui.
Longtemps, les historiens ont considéré qu'en matière d'éducation des filles, la maison royale d'éducation de St Cyr faisait à la fois figure d'exemple et d'unicité au sein d'une société ou les priorités d'éducatives vont au sexe masculin. Les récentes recherches historiques sur le sujet ont cependant démontré la volonté d'éduquer également les filles, mais cette éducation s'étend bien au-delà de la noblesse puisqu'elle touche aussi les couches les plus défavorisées de la société.
Le tour de France est la plus ancienne et plus reputée course cycliste au monde. Il a lieu chaque année au mois de juillet durant trois semaines et se termine traditionnellement sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris. L'histoire du Tour de France cycliste est une petite partie de l'Histoire de France du XXe siècle. Cette course mythique de renomée mondiale est plus que centenaire, le premier tour ayant eut lieu en 1903. Revenons sur cet évènement incontournable de l'été, attirant toujours plus de monde le long des routes de France, malgré les périodes interrompues pour cause de guerre et malgré les dérives et les problèmes de dopage.
Depuis le début des années 80, la radio FM a eu le temps de s’imposer, de conquérir toutes les couches de la population, d’évoluer en qualité, de cibler ses auditeurs, de trouver son rythme, de s’imposer dans les habitudes des consommateurs, et bien-entendu de bétonner son modèle économique. De nos jours, rien de surprenant à tourner le bouton d’un poste de radio FM, pour tomber sur une offre multiple de programmes relativement variés et se laisser aller à les écouter. Les écouter ou les entendre ? Tout est à nuancer.
La police en France a pour particularité d’être fortement centralisée et c’est essentiellement à l’Etat qu'il appartient d'exercer cette mission considérée comme régalienne : le maintien de l'ordre public. Si au Moyen Age la police est essentiellement l’affaire des communes, elle devient une prérogative royale sous Louis XIV. De la création de la lieutenance de police par Colbert en 1667, en passant par les brigades du Tigre de Clémenceau et la création de la Police Nationale par le régime de Vichy au printemps 1941, tout montre l'attention extrême de tous les régimes pour un instrument qui semble inséparable du politique.
Salomon écrivait dans son livre de la Sagesse « il ne faut pas que les pères épargnent les verges à leurs enfants, ce serait les haïr ». C’est ainsi que naissait le proverbe bien connu « qui aime bien, châtie bien » ! Une correction devrait être administrée avec tempérance, une petite fessée n’a jamais fait de mal à personne. Le « correcteur » est dans une position de supériorité incontestée devant laquelle se sont inclinés nobles et vilains, fils de rois et fils de paysans.
Par définition, une courtisane n'est pas une dame de la cour à qui l'on conte fleurette, mais prostituée d'un milieu social élevé et aux manières raffinées, pour laquelle la langue française a des égards (les favorites royales bénéficient quant à elles d'un statut particulier). Cocottes, demi-mondaines ou ''horizontales'', elles échappent à l’obscénité des termes réservés aux catins ordinaires. Mais en quoi sont-elles différentes de ces dernières ? Que sait-on d'elles ? Richissimes et célèbres, libérées du joug masculin, ont-elles à leur façon contribué à l'émancipation féminine ?
Longtemps nos ancêtres ont distingué leur monarque de ses prédécesseurs en l'affublant d'un surnom, le plus souvent en lien avec une caractéristique physique, une qualité ou un fait marquant. Ainsi, Charles II fut Le Chauve, Louis Ier Le Débonnaire, Philippe IV Le Bel... C'est sous le roi Charles V (Le sage) que la première numérotation est officialisée et apparaît désormais sur tous les documents officiels, pièces de monnaie ou représentations.
A l'origine "élixir de longue vie", la Chartreuse est une liqueur d'origine végétale produite depuis quatre siècles par les moines de la Grande-Chartreuse, un couvent situé dans le massif du même nom. Le succès jamais démenti de cette liqueur assure l'essentiel des revenus des Pères Chartreux. Le soir du naufrage du Titanic, le 14 avril 1912, un dessert à base de Chartreuse était au menu des 1eres classes. Il s'agissait du dixième plat, celui des «pêches en gelée de Chartreuse » ... Incroyable destinée que celle de cette liqueur !
La franc-maçonnerie est un ordre initiatique qui tire ses origines des corporations de maçons du moyen-âge, et s’inspire des traditions, légendes et symboles remontant au temple de Salomon, aux pyramides d’Egypte ou aux bâtisseurs de cathédrales. Dès la renaissance, ces corporations se transforment en sociétés de bienfaisance et d’entraide, et s’ouvrent aux artisans et commerçants. Le siècle des lumières voit la naissance d’une franc-maçonnerie philosophique et ésotérique, dont les loges d’aujourd’hui sont les héritières. La Franc-maçonnerie véhicule tout un tas de fantasmes, comme celui d’avoir été derrière la Révolution ou à la tête d'un complot mondial...
En France, c'est au XVIIIe siècle mais surtout à partir de la Révolution que l'art de la caricature, ce mode d'expression au graphisme assassin - quoique pas toujours - va enrichir les pages de la presse alors en plein essor, et fait depuis partie du jeu politique. La nourriture première de la caricature est l'observation. Savoir observer et déceler les traits physiques à partir desquels le coup de crayon de l'artiste fera passer un tout autre message...souvent moqueur, exagéré, grossier, évolutif, en adéquation avec son temps, ou même ravageur et explosif lorsqu'il s'agit de toucher aux croyances et aux dogmes.
Le café que nous prenons le matin pour se réveiller, le petit noir pris au comptoir, celui de l’après midi avec des amis, mis près de cent ans à s’implanter définitivement en France, face aux détracteurs. Heureusement qu’il avait de nombreux défenseurs qui permirent la création d’établissement « les Cafés » proposant la boisson et les instruments nécessaires à sa dégustation. Mais comment est-il arrivé en France ? Comment fut-il accueilli ?
Sous l'Ancien Régime, le maquillage est très codifié. Les dames de qualité doivent avoir le teint frais, blanc de préférence, rehaussé de rouge et de mouches, sans oublier de poudrer leurs cheveux et perruques, car la vue s'impose face à l'odorat et au toucher. Peu à peu pourtant, elles s'adonnent tous les matins à une toilette de propreté, puis une d'apparat. Le soir, elles utilisent des lotions à base de vinaigre à la lavande, à la bergamote ou la fleur de capucine pour tonifier la peau, tout en assainissant l'air intérieur avec l'eau de la reine de Hongrie ou celle des Carmes.
Ceux que Victor Hugo appelait les petits, les ''sans grades'' ont formé l'immense majorité des hommes et des femmes qui à leur manière et dans l'ombre, ont forgé l'histoire. Pourtant à l'inverse des grands de ce monde ils ont laissé peu de traces dans les manuels scolaires, disparaissant tout aussi vite de nos mémoires. Généalogistes et historiens ont fait sortir de l'oubli la vie de ces ancêtres. Au fil de leurs recherches, nous les voyons travailler, aimer, souffrir, en un mot : vivre.
La nécessité de la création d'un impôt sur le revenu en France naît dès la fin du XVIIe siècle. En la matière, deux grands personnages Vauban (au Grand Siècle) et Turgot (au Siècle des Lumières) furent chacun des précurseurs ou visionnaires. Proches de leurs rois, ils auraient pu profiter du système, mais leurs idées étaient de faire des économies en faveur du royaume, de pousser à entreprendre et à commercer et surtout de répartir les charges fiscales sur toute la population, ce qui était contraire aux lois fondamentales du royaume.
Depuis la première édition du Dictionnaire de l'Académie en 1694, l'orthographe s'est considérablement transformée, tant du fait d'une évolution naturelle que par l'intervention de l'Académie, des lexicographes et des grammairiens. La grande réforme française de 1835 correspond à la publication de la sixième édition. Elle a créé le français moderne.
De nos jours, pour se promener ou pour chercher une contrée, nous utilisons le GPS, les supports sur l’internet ou éventuellement nos bonnes vieilles cartes routières. Mais qu’en était-il au temps des rois Louis XIII, Louis XIV ou encore Louis XV ?
L'École normale supérieure est créée à Paris en 1794 pendant la Révolution française. Le 9 brumaire an III, la Convention décrète qu'il « sera établi à Paris une École normale, où seraient appelés, de toutes les parties de la République, des citoyens déjà instruits dans les sciences utiles, pour apprendre, sous les professeurs les plus habiles, l'art d'enseigner».
La conspiration n'a cessé à travers l'histoire d'animer les sociétés et en particulier la société Française dans ses moments de mutations, de profonds bouleversements qui ont amené sur le plus ou moins long terme au changement de la société. A travers, les sentiments de l'angoisse, de la peur, de l'inquiétude qui naissent directement de ces périodes d'incertitude, le mythe de la conspiration apparaît comme un échappatoire pour la société. Le mythe serait en cela, à la fois explication, fabulation, facteur de mobilisation mais aussi mode particulier de discours, semblable au rêve (Raoul Girardet). La naissance du mythe peut donc être interprétée comme le signe d'un dérèglement de la société, d'une perte d'identité, qui porte alors en lui, la réaction contre l'agression que ressentent les individus durant ces périodes. Nous pouvons identifier trois grands types de conspirations à travers le discours du rabbin, le juif errant d'Eugène Sue, et le récit de Joseph Balsamo d'Alexandre Dumas.
Vous connaissez tous l’Assurance Maladie, la Sécurité Sociale, les Mutuelles…Ce que vous ne savez peut être pas est que l’idée de créer ces structures datent d’il y a environ 250 ans. En effet, un précurseur, un philanthrope du nom de Piarron de Chamousset a établi un projet et un plan de Maison d’Association en 1754 pour les soins accessibles à tous ! L’ancêtre de « notre bonne Assurance-Maladie » !