Articles transverses sur l'Histoire du Monde.
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Le commerce des épices a acquis dès l’Antiquité une valeur considérable (cannelier, cassier, poivre). Pendant des siècles, les marchands arabes contrôlèrent les routes terrestres de ce commerce vers l'Inde. Du XIIIe au XVe siècle, c'est Venise qui exerça le monopole du commerce des épices avec le Moyen-Orient. Mais les prix exigés par la Sérénissime étaient si élevés que le Portugal et l'Espagne envisagèrent de se rendre aux Moluques par l'est en contournant le cap de Bonne-Espérance, puis poussèrent leur exploration vers l'ouest, avec les voyages de Christophe Colomb. Bien que nombre de ces premiers explorateurs aient surtout compté trouver de l'or, leurs expéditions furent essentiellement financées par le commerce des épices.
L' histoire du tarot est fort méconnue. Toute personne prêtant attention à ces cartes simples et mystérieuses se pose naturellement quelques questions : sait-on d'où vient le tarot ? Dans quel but fut-il constitué ? S' il est un modeste jeu de cartes, pourquoi est-il devenu un des piliers de l'ésotérisme cotemporain ? Depuis le berceau antique, où jeu et divination s'entremèlent, au Moyen-Age dans lequel s'ancre aussi la symbolique des couleurs et figures, des oeuvres de la Renaissance Italienne au mouvement occultiste français du XIXe siècle, l'histoire est invitée pour expliquer le tarot.
Les premiers jeux Olympiques d’hiver se déroulent en France, à Chamonix, en 1924. Seize nations et plus de 250 athlètes y participent et disputent cinq épreuves. Cette compétition de sports de neige et de glace est désormais organisée tous les quatre ans et forme un cycle distinct des jeux Olympiques. Ils ont une notoriété moindre que les Jeux Olympiques d'été, faisant moitié moins de recettes, étant beaucoup plus difficiles à organiser en raison de la géographie et des aléas météorologiques. Ils restent l'un des événements culturels les plus importants de notre histoire, touchant des milliards de personnes sur terre avec toujours la même pensée « toujours plus grand, toujours plus fort ».
Pendant des millénaires, le crime parfait a eu son arme idéale : le poison. Bien maîtrisé il tue à coup sûr et donne l'illusion d'une mort naturelle. Depuis longtemps l'homme a pris conscience qu'une même substance pouvait être à la fois remède et toxique, guérir ou tuer. De la mort de Cléopatre à la sufureuse affaire des poisons sous Louis XIV, plogeons nous dans l'univers fascinant «des herbes à sorcières » telles la funeste mandragore, la mortelle belladone, des minéraux toxiques (mercure, cyanure arsenic)...
La naissance de l'agriculture il y a plus de 10.000 ans représente l'événement le plus important de l'histoire de l'homme. Elle a ouvert la voie à de nouvelles compétences et techniques, ainsi qu'à une nouvelle organisation sociale. Pourquoi les Homo sapiens se sont-ils mis à cultiver la terre ? Nul ne le sait précisément. Mais l’apparition de l’agriculture a constitué un préalable au développement des villes puis de l’écriture, et donc de la civilisation. De la cueillette et de la chasse, l’homme passe, dès le néolithique, à un mode de subsistance totalement différent, reposant sur l’agriculture et l’élevage. Cette transition a d’abord lieu au Proche-Orient, au Xe millénaire avant J.-C, ainsi que dans d’autres foyers de population du monde. Elle s’explique alors par la croissance avérée d’une population devenue sédentaire et réclamant de plus grands besoins alimentaires.
Le sport automobile, qui regroupe l’ensemble des compétitions ou épreuves de vitesse pour véhicules automobiles disputées sur circuit, route ou piste, a débuté très rapidement après l'invention de la première voiture. De nos jours encore, le Championnat du Monde de Formule 1, épreuve reine dans le sport automobile, suscite l’engouement des spectateurs qui ont la chance d’être en direct et téléspectateurs qui se contentent d’être devant leur poste. Mais que sait-on de ces voitures ? Comment sont-elles devenues des bolides ? Quels sont les grands noms qui ont marqué l’Histoire de la Course Automobile ?
C’est sous le règne de Louis VI le Gros (1108-1137) qu’un document écrit relate pour la première fois la cérémonie du toucher des écrouelles. La guérison des écrouelles apparaît progressivement comme l’apanage des grands rois de France et d’Angleterre : Robert le Pieux a peut-être eu ce pouvoir, Philippe Ier et Louis VI, plus sûrement, mais celui-ci n’est attesté par de nombreux témoignages qu’à partir de Saint Louis. En Angleterre, Henri II Plantagenêt est le premier à exercer le toucher des écrouelles. Cette pratique, fondée sur l’attribution au roi chrétien d’un pouvoir guérisseur, se perpétue en France jusqu’au sacre de Charles X, en 1824.
Dans les temps anciens, les chemins étant bien souvent épouvantables, des haltes étaient nécessaires pour changer les chevaux, se restaurer et se reposer. Les souverains et grands seigneurs se reposaient dans les châteaux ; les hospices et couvents accueillaient les pèlerins. Les relais de poste, les cabarets, puis les auberges, très importants pour les voyageurs firent leur apparition, mais tous étaient soumis à des règlementations car chaque établissement portait « Hostellerie, Cabaret, Taverne par la permission du Roi » en gros caractères.
Le pied et sa chaussure ont toujours eu une place capitale chez l’humain, depuis la nuit des temps. Système de mesure utilisé pendant longtemps, on en parle dans l’histoire, la littérature, les proverbes, comme celui-ci « il n'est pas indispensable de vivre sur un grand pied, mais en nous efforçant de vivre sur un pied raisonnable, en tâchant de trouver chaussure à notre pied, nous ne serons jamais des va-nu-pieds ». Et souvenez-vous dans votre enfance lorsque vos parents vous contaient l’histoire du Petit Poucet, du Chat Botté ou encore de Cendrillon et sa pantoufle de vair ! Comment est née la chaussure, comment a-t-elle évolué dans le temps ?
La lithosphère, la biosphère et même l'atmosphère n'ont jamais été autant sollicitées que depuis le XIXe siècle jusqu'à nos jours. La révolution industrielle, qui débute dans l'espace anglo-saxon à la fin du XVIIIe, a bouleversé en profondeur les modes de vie des hommes. Le XXe siècle accélère cette mutation. Au terme de la seconde guerre mondiale, l'espace anglo-saxon parvient à imposer son mode de vie et une idéologie dominante servant ses intérêts. Le capitalisme est roi, les frontières économiques sont mises à bas, le libre-échange brasse les monnaies et pousse à la consommation sans se soucier des effets sur le long terme. Dans ce contexte nouveau, de nombreuses voix s'élèvent et tirent la sonnette d'alarme. L'environnement – plus largement – trouve aussi ses historiens. Ainsi, on voit apparaître, depuis les années 1970, une critique de la croissance, de plus en plus étayée par des travaux de recherches historiques et scientifiques.
Dans les pays de culture catholique, le carnaval est à l'origine une période de festivités ayant lieu chaque année durant la période qui précède le Carême. Cette tradition ancestrale, qui a perduré à travers l’histoire. est une fête populaire où l’ordre établi est inversé, le carnaval, c’est la fête « du monde à l’envers ». La célébration du carnaval, traditionnellement marquée par des bals masqués, des défilés de chars bariolés dans les rues et des cortèges costumés, remplit plusieurs fonctions sociales et symboliques.
Dès l'Antiquité, en Chine, en Assyrie ou en Egypte, des enclos étaient très certainement réservés à la culture de végétaux reconnus comme utilitaires. La première collection destinée à des études scientifiques fut vraisemblablement réunie par Aristote et Théophraste . En France, la création de jardins botaniques au XVIe siècle a un rôle pédagogique. En effet, si elles sont d'abord destinées à l'enseignement médical ou pharmaceutique, les collections vont s'enrichir et s'ouvrir à un public de plus en plus large pour devenir les Muséums d'histoire naturelle que nous connaissons aujourd'hui.
La tradition millénaire du sapin de Noël trouve son origine en Europe du nord, en particulier chez les celtes. Associé à l'équinoxe d'hiver, il était un symbole de vie et de renaissance du soleil. Chaque 24 décembre, on prit l'habitude de le décorer avec des fruits et des épis de blé. Au IVe siècle, l'Eglise chrétienne fixa la célébration de la naissance de Jésus Christ le même jour pour concurrencer cette fête païenne. La tradition perdurera néamoins et de nos jours encore, Noël ne serait pas Noël sans son traditionnel Sapin, pour la joie des petits mais aussi des grands.
Ull, divinité nordique du froid et de l'hiver, tient le monde entre ses mains. C'est un dieu Ase, fils de Sif, adopté par Thor (Þórr). Excellent chasseur, adepte des sports d'hiver, il habite Ydalir, la vallée des Ifs, un pays de montagnes enneigées. C'est un dieu important de la mythologie scandinave dans les temps anciens, mais son rôle a été amoindri au profit d'Odin (Óđinn). L'année viking se découpe en deux saisons ou misseri : le misseri d'été commence mi-avril et dure jusqu'à mi-septembre. Le misseri d'hiver correspond à l'autre semestre. L'hiver s'installe mi-novembre et les mois qui le constituent (ýlir, jólmánađr, þorri, gói) sont durs. La grande fête du solstice d'hiver, Jól, coupe heureusement cette période. Elle célèbre l'allongement des jours et l'espérance en la saison nouvelle. Elle est entourée de tout un ensemble de croyances liées au panthéon des dieux scandinaves. Lors de la christianisation des Vikings, l'église a remplacé cette fête par les fêtes de Noël.
Une capitulation est un acte militaire de reddition, alors qu'un armistice est un acte politique qui met fin aux hostilités entre nations belligérantes sans mettre définitivement fin à l'état de guerre. La différence entre armistice et capitulation n'est pas toujours très bien maîtrisée et provoque parfois la confusion chez les collégiens, étudiants et même parfois chez les communicants ou dans les médias. La différence n'est pourtant pas que sémantique, car les conséquences ne sont pas les mêmes pour les pays concernés, comme le montrent les exemples que nous avons choisi pour illustrer cette confusion.
Au XIIe siècle apparaissent les fées, hors de toute religion, comme détachées d'une mythologie qui n'a pas survécu au temps. Ces personnages féminins légendaires dotés de pouvoirs surnaturels créent leur propre monde de références, puisant dans d'anciennes croyances jamais totalement oubliées. Porteuses de mémoires mais libres de tout système, elles se constituent d'un faisceau de traditions anciennes qui rappelle que le langage de la nature et la mémoire païenne restent ancrés en nous. Féministes, libertaires, écologistes avant l'heure, que nous disent-elles des préoccupations des hommes, de leurs inquiétudes, de leurs espoirs ? Comment incarnent-elles notre éternel besoin de rester liés aux forces de l'imaginaire, de revenir à l'origine de nos rêves et de nos fantasmagories ?
C'est à la fin du XVIIIe siècle que l’anglais Jenner démontre l'effet protecteur de la vaccine de la vache contre la variole humaine. Cette découverte pose les premiers fondements de l'immunologie et des vaccinations. Après la variolisation pratiquée de façon empirique dès le XVIIe siècle en Chine, puis à Constantinople et en Angleterre, la vaccination se développe grâce aux travaux d’Edward Jenner et de Louis Pasteur. En 1879, ce dernier crée le premier vaccin en laboratoire et six ans plus tard, le vaccin contre la rage est inoculé à un jeune alsacien mordu par un chien.
Les aryens étaient des indo-européens qui s’établirent dès la fin du IIIe millénaire sur le plateau iranien et qui, vers 1500 av. J.-C., commencèrent à pénétrer dans le Pendjab, où elles fondèrent la civilisation indienne, et se donnaient elles-mêmes le nom d’ârya, qui, en sanscrit, signifie «excellent», «honorable», «noble». Au cours du XIXe et du XXe siècle, l’Europe part à la recherche de son histoire, de ses origines, et se passionne pour ces mystérieux aryens. Les nazis dans ce terreau identitaire fertile piochent et amalgament des pamphlets divers et des ouvrages scientifiques pour créer un corpus idéologique: la race aryenne prend alors une place particulière dans l’histoire européenne.
Les cabinets de curiosités sont des lieux rassemblant des collections d’objets variés, issus de la nature ou créés par la main de l’homme, et caractérisés par leur rareté, leur étrangeté et/ou leur exotisme. Curieux, curiosités et cabinets de curiosités sont les ancêtres de nos collectionneurs, collections et musées. En effet, sous l'Ancien Régime, le « curieux » recherchait et entreposait des « curiosités » dans son « cabinet ou sa galerie ». Alors que de nos jours, nous arrivons à collectionner presque tout et rien, les curieux de l'Ancienne France étaient attachés aux objets créés par l'Homme et par Dieu.
L'histoire de la physique a pour principal objectif de retracer les différentes découvertes effectuées par les physiciens depuis la préhistoire. A travers le temps, les hommes ont toujours voulu améliorer leur compréhension de l'univers. Se servant des observations et des mathématiques pour décrire précisément des phénomènes quotidiens, de nombreux physiciens se sont relayés pour faire grandir notre savoir. Ainsi, à travers les époques, nous montrerons quelles ont été les évolutions majeures ayant permis de fonder notre actuelle connaissance de l'univers.
La route de la Soie est une ancienne route commerciale reliant la Chine au monde méditerranéen antique. Ouvert vers 139 av. J.-C. par les Chinois, cet axe de circulation désigne alors les voies par lesquelles les biens transitent d’Extrême-Orient en Syrie. Le produit principal, la soie, laisse son nom à ces chemins encore empruntés au Moyen Age. Les marchands s’y déplacent en caravanes et créent la première culture commerciale internationale. Les Romains qui découvrent ainsi le tissu précieux au Ier siècle av. J.-C ignorent tout de son origine. Marco Polo empruntera la route de la Soie pour effectuer son voyage aux confins de l’Asie.
Apparue bien avant l'antiquité, la bière est l’une des boissons les plus universelles. Pourtant, son origine nous est mystérieuse et on ne sait qui l'a inventé. Selon une légende égyptienne, c'est Osiris, déesse de l'agriculture, qui enseigna aux Hommes l'art du brassage de la bière. La bière égyptienne était produite en enterrant des pots d'orge pour favoriser la germination ; la pâte de malt fermentait grâce à des levures sauvages. On pense que l'utilisation du houblon remonte au VIIe siècle av. J.-C. Le brassage des bières était une pratique courante dans le nord de l'Europe dès le début de l'ère chrétienne et aujourd'hui presque tous les pays industrialisés ont des brasseries.
Thanksgiving day, qui signifie le jour de l'« Action de grâce », est fêté le quatrième jeudi de novembre aux États-Unis et le deuxième lundi d'octobre au Canada. Tous les ans, les Américains célèbrent autour d'une dinde cette tradition instaurée au XVIIe siècle, dont les origines remonteraient aux pèlerins fondateurs de la colonie de Plymouth. Que commémore-t-elle ? La première fête de Thanksgiving fut organisée en 1621 par les colons qui souhaitaient célébrer leur première récolte aux États-Unis par une journée d'actions de grâce. À l'initiative du président Abraham Lincoln, le « Thanksgiving Day » devint une fête nationale en 1863.
L’homme a toujours cherché à s’exprimer et à communiquer par le dessin, que ce soit la peinture, l’illustration ou la bande dessinée. Cette dernière est un mode d’expression propre au XXe siècle, bien qu’il soit né antérieurement. De nos jours, de plus en plus d'historiens s'intéressent à ce médium et de plus en plus d'éditeurs traitent d'histoire et de plus en plus d'historiens font des scénarios pour BD. La BD devient alors un genre scientifique qui s'inscrit dans un contexte social particulier mais qui a également un impact social toujours avéré par exemple pour Tintin au Congo. Au lieu de faire l'histoire par la BD, nous nous attacherons ici à faire l'histoire de ce médium très particulier qu'est la Bande dessinée.
Le mythe de l’Eldorado (ou El Dorado : « le doré ») est né à la suite de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, en 1492, alors que de nombreux aventuriers et soldats espagnols, les conquistadores, se lancent à la conquête de ce nouveau continent, attirés par la réputation de son immense richesse. Ce pays fabuleux dont on dit les sous-sols gorgés d'or exerce une fascination extraordinaire sur ces hommes désireux de s’enrichir et que l’ampleur des butins de Cortés au Mexique et de Pizarro au Pérou conforte dans l’idée que ce royaume existe réellement.
Aussi loin que l'on remonte dans l'histoire, le loup a toujours fasciné les hommes. On le retrouve dans les traditions orales des chamans indiens ou sibériens, les anciens textes hébraïques, les légendes scandinaves ou asiatiques, les mythologies grecques ou romaines, le Nouveau Testament etc...Pourtant son image change, se modifie et se transforme selon les peuples et leurs croyances, les époques, les aléas de l'histoire des religions et de leurs dogmes. Il est montré tantôt fort ou faible, positif ou négatif, souverain ou démoniaque. Ces dualités sont, au cours des siècles, une constante dans les récits mythiques ou légendaires.
Ce sont les Aztèques, un peuple d’Amérique centrale, qui sont les premiers aux alentours du XIVe siècle à avoir découvert et fabriqué le chocolat, qu'ils appellent "xocolatl". Ils le consomment sous la forme d’une boisson épaisse réalisée à partir de fèves de cacao. Ces dernières sont les graines du cacaoyer, un petit arbre originaire d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Christophe Colomb est le premier européen à goûter du chocolat, lorsqu’il prend pied en 1502 sur l’île de Guanaja. Mais c'est avec Hernán Cortés, qui débarque au Mexique en 1519, que les Espagnols commencent à s’intéresser à cette délicieuse boisson…
La Violence a longtemps été pensée sous une approche anthropologique et non sous une approche historique, puisqu'on a considéré que le fond initial de l'être humain est d'être violent. Cependant, les auteurs anciens de l'époque moderne ne pensent pas ça. Pour Aristote, l'homme est fait pour vivre en société et naturellement fait pour la communication et donc pour pacifier. Rousseau insiste plutôt sur un état idéalisé. Les choses changent au XIXe siècle quand des auteurs insistent sur le fait que l'homme est un animal avant d'être un humain. En ce sens, il aurait des besoins à satisfaire, ce qui l'amènerait à acquérir des comportements violents puisque la violence est considérée comme naturelle chez les animaux (selon les théories de Charles Darwin notamment). Dans le contexte actuel, la violence est régulièrement mise au ban des actualités, il est cependant intéressant de noter que depuis la fin du Moyen âge, la société a connu un véritable mouvement de « Civilisation des Mœurs » qui nous amène aujourd'hui à repenser la violence autrement.
Le parasol est un accessoire composé d'une grande toile tendue sur une armature pliante fixée à un long manche dont une extrémité pointue s'enfonce ou s'engage dans un support. Il existe depuis les temps anciens pour se protéger du soleil. Mais comme on craignait plus le soleil que la pluie à cette époque, le parapluie mit beaucoup de temps à apparaître. Ce n’est qu’à partir du XVIIe siècle, que le parasol se transforme pour être revêtu de toile gommée. Il servira alors contre la pluie, mais sera aussi utilisé à des fins défensives !
Comme l'a mis tragiquement en lumière l'assassinat de Samuel Paty en 2020, les professeurs d’histoire-géographie sont en première ligne sur les questions de laïcité à l’école. En effet, ils doivent non seulement enseigner le fait religieux en historicisant les principaux monothéismes, mais également introduire le principe de laïcité dans leurs cours d’éducation civique, dès la sixième. Alors que les polémiques ne cessent quasiment pas autour de l’islam, et plus globalement autour des mutations de la société française, on peut s’interroger sur le rôle de l’enseignant et les difficultés qu’il rencontre en abordant ces sujets fondamentaux.
La définition de l’historien et de son métier provoque souvent des débats interminables : qui peut se prétendre historien ? Qu’est-ce que faire de l’histoire ? Quel est le rôle de l’historien dans la société ? L’historien a-t-il le droit à l’émotion ? L’histoire est-elle une science ? Les réponses sont complexes mais essentielles tant l’histoire, souvent manipulée, garde une place importante dans la société, et tant l’historien est sommé de se prononcer, y compris sur des débats contemporains.
Conspirationnisme, théories du complot, phénomènes de croyances, fausses nouvelles qui se glissent dans l’actualité... Notre siècle est marqué par une course à la déconstruction de l’information au profit bien souvent d’un enchainement de contre-vérités publiées et colportées comme de réels scoops. Cela dit, rappelons puisqu’on ne peut pas le nier, que l’existence des théories complotistes ne provient pas du fait des technologies liées à l’internet, mais reste bien une mécanique pernicieuse de la pensée humaine ayant pour but la déstabilisation. Nous pouvons remonter au moins jusqu’au Moyen Âge pour en apporter des preuves.
S'intéresser à l'histoire du vin, cette enivrante création millénaire de l'homme à partir du fruit de la vigne, le raisin ; c'est s'intéresser à l'histoire économique, culturelle, politique et religieuse de l'Antiquité. Si cette boisson est intégrée à l'alimentation de l'homme, elle l'est aussi et avant tout pour ses plaisirs, sa culture, ses traditions jusqu'à sa religion au point d'apparaître comme un ferment civilisationnel. En effet, la vigne et le vin évoquent les origines de civilisations allant du Caucase néolithique à la Grèce antique sans oublier la Mésopotamie ou l'Égypte pharaonique.
Les manuscrits de la mer Morte (datés de 250 av. J.-C. à 68 apr. J.-C.) ont été découverts en 1947 à Qumran dans des grottes situées sur la rive nord-ouest de la mer Morte. Ils comprennent de nombreux fragments bibliques, et sont attribués à une secte juive apparentée à la secte des esséniens. Pour les érudits de la Bible, ce trésor jette une lumière nouvelle sur les débuts de l’époque chrétienne et ouvrent de nouvelles interprétations du message du christianisme.
Le canal de Panama, qui traverse le pays du même nom, relie l’océan Atlantique à l’océan Pacifique et permet de relier les deux océans sans avoir à contourner l’Amérique du Sud. Bien que les premiers projets de construction remontent à Charles Quint, c'est en 1880 que Ferdinand de Lesseps, fort du succès du canal de Suez, élabore le premier projet sérieux de canal interocéanique dans l’isthme de Panama. L'entreprise fait faillite en 1889 et c'est le gouvernement américain qui achevera les travaux. Inauguré en 1914, le canal repasse sous la souveraineté panaméenne en 1977, à la suite d'une longue négociation avec les Etats-Unis.
Le canal de Suez est une voie d'eau artificielle qui traverse l'isthme de Suez du nord au sud en Egypte. Mis en service en 1869, il relie la Méditerranée à la mer Rouge. Il fut percé notamment grâce à l'intervention décisive du diplomate français Ferdinand de Lesseps, qui commença également les travaux du canal de Panamá, sans toutefois mener son projet à terme. Le canal abrège de plus de la moitié le trajet maritime entre les ports européens et américains et ceux situés en Asie du Sud-Est, en Afrique de l'Est et en Océanie, en évitant aux bateaux d'avoir à contourner l'Afrique. Enjeu stratégique et économique majeur, il fut à l’origine de plusieurs crises internationales, dont celle de 1956.
Le 1er mai n’est pas seulement l’occasion d’offrir un brin de muguet porte bonheur, c’est surtout un jour ou on célèbre la fête du travail, en France et dans le monde. Férié dans la plupart des pays, on connaît souvent mal ses origines, faites de revendications sociales et d’affrontements parfois violents. L'origine de cette fête remonte au 1er mai 1886 : une grève est organisée par des syndicats américains pour que la journée de travail soit limitée à 8 heures. Les affrontements entre les manifestants et les policiers feront plusieurs morts. De nos jours, cette journée internationale des travailleurs est essentiellement animée par des défilés syndicaux.
L’ Académie Française, institution mythique créée en 1634 par Richelieu et officialisée par Louis XIII en 1635 a pour but de « fixer » la langue française. Le plus sûr moyen afin que la langue soit comprise de tous, est la création d’un Dictionnaire. La première édition du dictionnaire est publiée en 1694. Initialement composée d’un groupe restreint d’érudits, l’ Académie française voit très vite ses rangs s’étoffer avec l’élection d’hommes d’État, d’avocats, de médecins et d’ecclésiastiques ; la grande majorité des Académiciens sont aujourd’hui des hommes de lettres, mais l’Académie a su progressivement s’ouvrir à d’autres formes d’expression.
Le jouet existe de tout temps, depuis que l'homme a utilisé des petits cailloux pour s'amuser. Mais ce n'est qu'au Moyen-âge que l'artisanat du jouet débute réellement. Grâce aux archives des métiers et corporations, aux Mémoires, aux comptes royaux, aux inventaires après décès, on en apprend un peu plus sur cet objet de convoitise réservé aux enfants.
La tenue des Vikings est essentiellement composé à partir de deux matières, le lin et la laine. La laine, tirée des moutons à longue toison élevés dans les fermes, est tissée au domicile, sur un grand métier vertical. Les fils de chaîne sont tendus par des pierres qui sont de simples pierres trouées, le fil de trame est glissé au moyen d'une navette actionnée à la main et tassé à l'aide d'un fouloir.
L'archéologie des jardins est le plus souvent utilisée dans le cadre de projets de restauration, et reste donc principalement cantonnée à une « archéologie de service » et à de l'archéologie préventive. Le développement de cette discipline est impulsé à la fois par l'évolution de l'archéologie, dont les champs d'étude se diversifient, et par l'importance croissante des disciplines environnementalistes, telle que la question du développement durable. L'archéologie des jardins est donc une science pluridisciplinaire, elle allie archéologie, biologie, géologie, hydrologie, ethnobotanique, ou encore la connaissance des réseaux hydrauliques. Elle a pour vocation de mieux comprendre les structures architecturales, la composition et l'organisation des jardins d'époques antérieures, mais aussi les méthodes de création et d'entretien, en complément de ce que les textes et l'iconographie révèlent déjà.
À l'époque moderne, le jouet est d'abord considéré comme inutile, car trop cher, nocif et détournant l'enfant d'une étude sérieuse. Sous le siècle des Lumières, il devient un objet intéressant permettant de comprendre l'enfant et de le rendre heureux. La poupée étant le jouet le plus utilisée par la petite fille, permet de constater les évolutions sociales de l'époque. Le mot « poupée » fait son apparition dans les récits au XVIIIe siècle et tient ses racines du latin « pupa » qui englobe plusieurs significations telles que la petite fille, la poupée, la figurine ou le sein maternel. La traduction même du mot montre les stéréotypes liés à l'utilisation de ce jouet par la fillette depuis les débuts de l'humanité.
L'écran à main, cousin de l'éventail, est un objet purement domestique et réservé à l'intérieur des habitations bourgeoises et aristocratiques. Il servait principalement à se protéger le visage de la chaleur des feux de cheminée, mais pas seulement. Il fut très à la mode au XVIIIe siècle, plus particulièrement dans sa seconde moitié. Sa valeur marchande est presque nulle, mais grâce à sa rareté, cet objet commence à être recherché.
L'éventail, tel que défini dans le Dictionnaire françois en 1680 est une « petite peau, parfumée et enjolivée, qui est soutenue de petits bâtons plats qui servent à l'étendre, et à la fermer, et que les dames portent à la main l'été pour se rafraichir le visage ». Cent ans plus tard, dans l'Encyclopédie méthodique, il est un « instrument qui sert à exciter le vent, et à rafraîchir l'air en l'agitant », produisant une sensation de fraicheur au visage. Mais l'éventail ne se réduit pas qu'à cela.
À l’heure des débats sur la Politique Agricole Commune, il est intéressant de voir comment les politiques agricoles ont émergé entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Plusieurs raisons peuvent expliquer de telles politiques : le poids du monde agricole justifie ces politiques et surtout justifie d’analyser et de comprendre ces politiques pour mieux comprendre la société de l’époque. Les États vont chercher à conserver les populations rurales.
Projet né de l’initiative du Président de la République, Nicolas Sarkozy, la Maison de l’Histoire de France ne cesse depuis de provoquer une vive polémique, notamment au sein de la communauté des historiens. Polémique sur la pertinence d’un tel projet, sur les angles choisis, et même sur le lieu. Cette controverse plus que jamais d’actualité pose une fois de plus la question des rapports entre l’histoire et le politique, la légitimité des uns et des autres à dire l’histoire (et quelle histoire ?), ou à légiférer sur des débats historiques.