De 1789 à 1815, une génération qui bouleversa l'Europe et le Monde. Comment la France s'est acheminée vers un nouveau modéle politique et social, et pourquoi la réaction a fini par l'emporter.
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Joachim Murat (1767-1815), maréchal de France et roi de Naples de 1808 à 1815, est considéré comme l’un des plus braves et sans conteste le plus extravagant des Maréchaux de Napoléon. Né fils d’aubergiste il devient roi et beau-frère d’empereur après s’être illustré parmi les plus grands sabreurs et charmeurs de l’épopée napoléonienne. Défenseur de l’idéal des Lumières, il devient en Italie un héros du mouvement nationaliste pour l’unification de la péninsule. Son destin incroyable, son panache, sa témérité et sa fin tragique en font un personnage que même les romanciers n’auraient osé inventer pour un comte du XIXème siècle…
La campagne allemande de 1813 a été menée par Napoléon Bonaparte d'avril à octobre 1813 contre les armées de la sixième coalition. Tel le Phoenix renaissant de ses cendres, la Grande Armée, disparue dans les neiges russes en 1812, semble tout à coup renaitre dans les plaines de Saxe. Les Russes voient soudainement leur marche sur Paris interrompue par le sursaut de l'Empire français : des milliers de jeunes conscrits viennent leur barrer la route avec à leur tête le plus grand général de l'époque. Mais les victoires ne suffisent pas face au retournement des alliances qui voit la Prusse, l'Autriche et de nombreux états allemands se retourner contre Napoléon.
Entre les Etats Généraux de mai 1789 et la proclamation du Consulat avec Napoléon Bonaparte en 1799, la France a connu l'une de ses plus longue crise financière. Plusieurs gouvernements différents, composés parfois d'extrémistes et/ou de spéculateurs aspirant toujours à plus d'argent, se sont succédés durant cette période sans parvenir à endiguer ce fléau. Ils procédèrent alors à des émissions successives de monnaie papier, ce qui relançait l'économie pour un temps. Ces émissions entrainèrent de plus en plus de spéculation et de plus en plus de dépréciation, jusqu'à ce que la monnaie papier ne valut plus rien et que la France fut ruinée.
En 1789, dans le sillage de la Révolution française, naît une presse d’opinion qui profite de la liberté d’expression nouvellement acquise. Bien que sa diffusion soit limitée par les contraintes techniques de l’époque, cette presse exerce une forte influence sur le débat politique, chaque famille de pensée et chaque figure de la révolution disposant de sa feuille de chou : Hébert et son "Père Duchesne", Desmoulins et son "Vieux Cordeliers", Marat et "l'Ami du peuple". Voivi la génèse de la presse sous la révolution.
Les Cent Jours constituent le dernier épisode du Premier Empire, de l’entrée de Napoléon Ier dans Paris (20 mars 1815) à sa seconde abdication (22 juin 1815). Après s'être échappé de l'île d'Elbe et avoir débarqué à Golfe-Juan le 1er mars, Napoléon Bonaparte traverse les Alpes par une route qui porte depuis le nom de « route Napoléon ». L'ultime vol de l'aigle se poursuit jusqu'à l'entrée dans la capitale, suscitant au passage de l'empereur l’enthousiasme grandissant de la population. Il retrouve le pouvoir, laissé vacant par la fuite de Louis XVIII, durant cent jours. La défaite de Waterloo le contraint à abdiquer une seconde fois le 22 juin. Il est exilé à Sainte-Hélène.
La période de la Révolution française est souvent vue avant tout comme un affrontement violent entre deux ordres, le Tiers-Etat et la noblesse, avec comme point d’orgue l’exécution de Louis XVI en 1793. Le facteur religieux est en partie relégué au second plan. Pourtant, le clergé est un ordre également, au moins aussi puissant que la noblesse, et surtout la religion tient une place centrale dans une France très croyante et au sein d’une monarchie de droit divin. Nous aborderons donc les rapports entre Révolution et religion, en commençant par la situation avant 1789.
Après avoir mis fin à l'Ancien régime et à la monarchie absolue, la Révolution française met en place d'un nouveau régime politique : la monarchie constitutionnelle. Elle constitue « une avancée démocratique » de par la nature de ses institutions même. S'inspirant du modèle anglais, la constitution émane de la nation et pose les règles du gouvernement. L'Assemblée nationale, qui représente la nation, incarne désormais le droit face au monarque détenteur du pouvoir excécutif. Les divisions au sein du camp révolutionnaire et la résistance de Louis XVI feront tourner court cette première expérience politique.
Le 10 août 1792 est une grande journée insurrectionnelle de la Révolution française au cours de laquelle les parisiens ont pris d’assaut le palais des Tuileries et mis fin à la monarchie constitutionnelle. Elle a pour origine un manifeste du duc de Brunswick, chef de l'armée prussienne, qui promet aux révolutionnaires de terribles représailles si la famille royale est menacée. Les parisiens répondent par une insurrection qui conduit à la prise du palais des Tuileries où réside Louis XVI, à l'issue d'une violente bataille qui fait plus de 1000 morts parmi les défenseurs. Le roi, qui s'est réfugié à l'Assemblée législative avec sa famille, est suspendu et enfermé dans la tour du Temple avec les siens.
Résumé - Commencée avec l’ouverture des états généraux (mai 1789), la Révolution française a provoqué le renversement de la monarchie et de l’ordre social de l’Ancien Régime reposant sur trois classes distinctes dont les droits devant la loi et devant l’impôt étaient inégaux. Après une période modérée, marquée par l’abolition des privilèges et la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen (août 1789), la Révolution se radicalise à partir de la fuite du roi à Varennes (juin 1791) et l’entrée en guerre contre les puissances européennes (avril 1792). Au lendemain de la chute de la monarchie (août 1792) et de l’instauration de la République (septembre 1792), la Terreur est à l’ordre du jour, mais les modérés renversent Robespierre (juillet 1794), puis instaurent le Directoire (octobre 1795). Lui succèdera enfin le Consulat en 1799, prélude de l'épopée napoléonienne.
Entre 1793 et 1796, la guerre de Vendée a opposé des révoltés catholiques et royalistes de l'ouest de la France aux troupes républicaines du gouvernement révolutionnaire. Durant cette période, ce sont environ 200.000 Vendéens qui seront massacrés. La Vendée, dépeuplée et ruinée, mettra près d'un siècle à se rétablir. Certains historiens ont été jusqu'à parler d'un génocide vendéen. Ainsi Reynald Sécher n’hésite alors pas à faire le parallèle et à parler de génocide vendéen, un terme totalement rejeté par une partie des historiens comme Jean-Clément Martin. L’historiographie semble alors se scinder en deux groupes : les « blancs » partisans du terme de génocide, et les « bleus » qui refusent que ce terme entache la République. Qu’en est-il vraiment ?
La prise de la bastille le 14 juillet 1789 est un évènement hautement symbolique de la Révolution française. Ce jour là, la ville de Paris est secouée par une série d’émeutes provoquées par le renvoi de Necker, le seul ministre populaire de Louis XVI. Craignant un coup de force du roi, le peuple parisien cherche des armes. Après l'attaque des invalides où des fusils sont saisis, les insurgés se dirigent vers la Bastille et sa réserve de poudre. Après un bref combat, la forteresse capitule et sa garnison est en partie massacrée. Louis XVI est alors contraint de rapeller Necker, d'éloigner ses régiments de la capitale, et de se rendre le 17 juillet à Paris pour y recevoir la cocarde tricolore des patriotes. Célébré un an plus tard à la fête de la Fédération, le 14 juillet est devenu fête nationale en 1880.
La campagne d'Egypte est une expédition militaire en Orient menée par Napoléon Bonaparte de 1798 à 1800, dans le cadre de la lutte contre l'Angleterre, seule puissance à maintenir les hostilités contre la France de la Révolution. Nommé par le Directoire à la tête de l’expédition d’Égypte en 1798, Napoléon Bonaparte s’assure le contrôle du pays à la bataille des Pyramides. Il apparaît comme le libérateur du joug mamelouk, tandis que les scientifiques qui l’accompagnent redécouvrent le passé de l’Égypte. Mais l'amiral Nelson détruit la flotte française à Aboukir. Bonaparte parti, les Français évacuent le pays en 1801.
Les États généraux étaient une assemblée convoquée par le roi de France dès le Moyen Âge pour résoudre les crises politiques ou financières. Alors que la convocation des représentants des trois ordres (clergé, noblesse et tiers état) n'avait pas eu lieu depuis 1614, ceux-ci sont réunis en 1789 par le roi Louis XVI pour résoudre la grave crise financière que traverse le royaume. Ils s’ouvrent le 5 mai mais chaque ordre se réunit séparément sans que la question centrale du vote par tête ou par ordre n'ait été tranchée. Le tiers état finit par se décréter Assemblée nationale constituante le 17 juin, mettant ainsi fin à la monarchie absolue en France.
Le coup d'Etat du 18 Brumaire de l'an VIII (9 novembre 1799) de Bonaparte marque la fin du Directoire et le début du Consulat. Napoléon Bonaparte, devenu Premier consul, détient l'essentiel des pouvoirs. Les conquêtes de la Révolution française se trouvent consolidées (suppression des ordres, garantie des biens nationaux), et une politique d'apaisement est mise en place (clôture de la liste des émigrés, règlement du conflit avec l'Église par le Concordat signé en 1801). Enfin, la France se dote d'un cadre juridique (Code civil), administratif (préfet) et économique (Banque de France). Le Consulat fait place au premier Empire en 1804.
La campagne de Russie est une guerre menée par Napoléon Ier contre l'Empire russe de mai à décembre 1812. L'empereur y perdit plusieurs cetaines de milliers d'hommes et ce sera le début de la fin pour l’Empire français. La retraite sera marquée par de nombreuses scènes d’atrocités où la barbarie des cosaques le dispute aux conditions climatiques déplorables imposées par le « général Hiver ». La campagne de Russie est l’un des épisodes les plus dramatiques de toute l’épopée des guerres napoléoniennes. La tragédie a profondément marqué les esprits, au point que la Bérézina est devenue une expression courante pour parler d’une situation calamiteuse.
Avec la Révolution française apparaît une nouvelle machine pour l'application de la peine capitale : la guillotine. Elle doit son surnom au docteur Guillotin, membre de l'assemblée Constituante, qui proposa en 1789 de remplacer par la décapitation les supplices alors en vigueur pour les condamnés à mort. Il préconisa l'utilisation d'une machine dont le concept avait été imaginé quelques années auparavent. La guillotine fonctionna pour la première fois en France le 25 avril 1792 et sera utilisée jusqu'en 1977.
Durant la Révolution française, les sans-culottes sont des patriotes radicaux qui militent en faveur d'une plus grande justice, d'une égalité des droits politiques et d'une répartition égale de la propriété. Les émeutiers parisiens de 1789 sont appelés des « sans-culottes » parce qu’ils portent le pantalon : sous l’Ancien Régime, la culotte était réservée aux nobles, la robe aux hommes du clergé et le pantalon aux hommes du tiers état. Ils portent le plus souvent un pantalon rayé des trois couleurs bleu, blanc et rouge et sont coiffés du bonnet phrygien. Leurs chansons préférées sont Ça Ira et la Carmagnole et les journalistes Jean-Paul Marat (l’Ami du peuple) et Jacques Hébert (Le Père Duchesne) sont leurs principaux porte-paroles.
Louis XVII (1785-1795), dauphin de France, est le second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Après l'exécution de son père, il est déclaré roi par les nobles émigrés sous le nom de Louis XVII. Néanmoins, son règne n'est que théorique. L'enfant reste emprisonné au Temple, où il trouve la mort en juin 1795. Il est alors entérré secrètement au cimetière Sainte Marguerite alors la rumeur laisse supposer que le dauphin s'est évadé. Le mystère plane pendant deux siècles, mais en avril 2000, des tests ADN ont permis de lever le doute sur l’identité du « prisonnier du Temple », lequel était effectivement le fils de Marie-Antoinette et de Louis XVI.
De toutes les unités de la cavalerie de Napoléon, les Mamelouks sont certainement les plus connus, car les plus chamarrés, les plus exotiques, ils sont ceux qui ont le plus déchainé les passions des contemporains, pour leur gloire comme pour leur perte. Mais outre la Garde Impériale l’image du Mamelouk est aussi associée aux deux gardes du corps de Napoléon : Ali mais aussi et surtout Roustam, véritable témoignage vivant de la campagne d’Égypte que l’on retrouve au côté de l’Empereur dans toutes les campagnes et à la postérité sur une multitude de tableaux retraçant les grandes heures du Premier Empire.
Grenadiers et Dragons, Cuirassiers et Chasseurs, Hussards et lanciers, la cavalerie de Napoléon a écrit son histoire en lettres d’or sur les étendards de ses régiments. De la charge des Chasseurs à Austerlitz à celle des Chevaux légers polonais à Somosierra, du panache de Murat chargeant avec quatre-vingts escadrons à Eylau jusqu’à l’héroïsme tragique du maréchal Ney cherchant la mort en chargeant les carrés anglais à Waterloo, des milliers de cavaliers finirent leur carrière dans des fosses communes aux confins de l’Europe…Retour sur ces hommes dont les sabots des chevaux frapèrent les pavés des plus grandes capitales d'Europe durant le Premier Empire.
De 1792 à 1815, la France connut plus de vingt ans de guerres quasi-ininterrompues. L’Empire, à cet égard, ne fit que poursuivre la Révolution s’il s’en écarta sur d’autres plans. Dans ce contexte, la vie quotidienne du soldat de Napoléon prit évidemment une importance et un relief particuliers. Il fallut recruter, habiller, nourrir et armer plus d’un million de soldats. Comment s’y prit l’Empereur pour surmonter les difficultés rencontrées ? Quelles furent les réactions de la population et de l’armée ? Comment expliquer qu’en 1815, malgré les sacrifices supportés et les souffrances endurées, tant d'hommes se rallièrent à nouveau au régime impérial ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre.
Petit, robuste, produit massivement, relativement facile à trouver encore de nos jours, le sabre-briquet est une pièce emblématique de l'armement du fantassin français de la fin du XVIIIe et du 1er empire. Ce type de sabre court a connu la Monarchie, la République ou encore l'ère napoléonienne, il fut de toutes les campagnes aux quatre coins de l'Europe et au-delà, il suivit partout le drapeau tricolore et inspira nombre de nations vaincues. Mais l'histoire du sabre-briquet n'est pas monolithique, revenons donc sur l'évolution de ce petit sabre familier.
La campagne de France de 1814, qui précède la chute de Napoléon, est généralement considérée par les amateurs de la période comme l'une des plus fantastiques. L'enchainement de victoires dans un contexte qui semble pourtant désespéré en fait en tout cas l'un des épisodes les plus tragiques de l'épopée impériale. Après les échecs en Russie et en Allemagne, la Grande Armée est forcée de se battre sur son propre territoire pour repousser les forces coalisées largement supérieures en nombre qui affluent sur toutes les frontières. 1814 marque le crépuscule du Premier Empire, combattant contre l'Europe liguée.
Toussaint Louverture est un général de la Révolution, considéré aujourd’hui comme le fondateur de la nation haïtienne. Héraut de l'abolition de l'esclavage et organisateur du travail forcé dans les plantations sucrières, farouche partisan de la liberté et initiateur d’une constitution qui lui offre un pouvoir quasi-monarchique, se revendiquant de la sphère d’influence française mais s’armant chez les Anglais, commençant sa carrière au service de l’Espagne avant de se retourner contre ses anciens alliés... Une figure qu’il convient de connaître tant elle peut-être récupérée à des fins parfois politiques car Toussaint apparait parfois comme le Che du début du XIXe…
La première Terreur blanche, durant la Révolution française, a été une violente réaction antijacobine durant la Convention thermidorienne (1794-1795). Après la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) et, surtout, après l'échec au printemps 1795 des tentatives révolutionnaires du 12 germinal (1er avril) et du 1er prairial (20 mai), les royalistes ou « blancs » mènent une violente répression contre les sans-culottes jacobins. Cette Terreur blanche, pendant de la Terreur « rouge » des sans-culottes durant le régime « robespierriste », perdure ponctuellement durant tout le Directoire.
Le 5 mai 1821 sur l'île de Sainte Hélène, Napoléon Bonaparte rend son dernier souffle à l'âge de 51 ans. Avec sa mort, « Napoléon rend à Dieu le plus puissant souffle de vie qui jamais anima l’argile humaine » pour reprendre une phrase de Châteaubriand. Cette triste fin termine une longue agonie, commencée au lendemain de Waterloo, et dont le caractère irrémédiable s’est accentué au fur et à mesure que le temps s’est écoulé, sur l’île inhospitalière où les Anglais ont relégué l’ancien Empereur des Français auquel ils n’accordent pas d’autre titre que celui de général Bonaparte déjà d’ailleurs suffisamment élogieux. Retraçons les dernières semaines de sa vie à Sainte-Hélène, si fertile en événements, et voyons de quoi est-il mort et quels ont été ses derniers mots.
Les massacres de septembre 1792 sont une suite d’exécutions massives de prisonniers au cours de la Révolution française (2-6 septembre 1792). Dans le contexte de la chute de la monarchie et des défaites militaires sur le front de l’Est, les prisons parisiennes s’étaient emplies de “suspects” supposés coupables de trahison. Encouragés par les journaux révolutionnaires comme l’Ami du peuple de Jean-Paul Marat, les parisiens s’en prennent sommairement aux détenus. Au total, le bilan des exécutions s'élève à environ 1 300 morts, touchant autant les suspects contre-révolutionnaires que les filles publiques et les condamnés de droit commun.
Le Code Napoléon ou code civil des français est le premier d'un ensemble de textes juridiques fondamentaux que l'on réunit sous l'appellation générale de code napoléonien. Promulgué par une loi du 21 mars 1804, le Code Napoléon avait pour ambition de satisfaire un objectif simple : il fallait que la loi fût écrite et qu'elle fût claire, afin que chacun connaisse son droit. Il a été adopté dans de nombreux pays européens au gré des conquêtes napoléoniennes et se propagea jusqu'en Amérique latine. Il reste encore aujourd'hui la source principale du droit civil français même s'il a fait l'objet d'adaptations à l'évolution de la société.
Votée par l’Assemblée nationale constituante le 26 août 1789, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen est l’un des textes majeurs de l’histoire mondiale. Ses idéaux sont à la base du libéralisme du XIXe siècle, même s’ils n’ont pas été appliqués dans la France révolutionnaire. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen a servi de préambule à la Constitution de 1791 et fait partie du bloc de constitutionnalité de la Ve République. Elle a inspiré la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée en 1948 par l’ONU.
Après la chute de Napoléon en juin 1815, une nouvelle Terreur blanche est menée par les ultraroyalistes, qui bénéficient du soutien de la France rurale et du clergé. Cette "contre-révolution" sva s'employer à éliminer de tous les organes du pouvoir et de l'administration les anciens révolutionnaires ou bonapartistes, et à extirper du pays tout l'héritage politique et idéologique de cette période. Suppression des libertés individuelles, justice expéditive et massacres se succèdent pendant un an jusqu'à la dissolution par Louis XVIII de la Chambre dominée par les ultras.
On pense régulièrement mais à tort, que la Révolution Française connait ses débuts à Paris : la première révolte eut lieu à Grenoble le 7 juin 1788, lors de la Journée des Tuiles, mettant en opposition le représentant du roi dans le Dauphiné et le Parlement de la ville soutenu par deux avocats du Tiers état. Mis en vacances par Louis XVI, les parlementaires grenoblois sont ramenés par la foule, qui accueille la troupe à coup de pierres et de tuiles jetées des toits. Les soldats ripostent, tuant plusieurs insurgés. Moment populaire, la journée des Tuiles du 7 juin 1788 est d'abord issue d'une volonté bourgeoise.
Officier d’Artillerie surnommé à Toulon le « capitaine canon », Napoléon fera de cette arme savante améliorée par Gribeauval une pièce maitresse de sa tactique. Au cours de l’Empire le nombre de bouches à feu ne cessera d’augmenter… En en parallèle le nombre de blessures liées à l’artillerie… 200 canons français à Eylau, 500 à Wagram… 120.000 à 130.000 coups de canon tirés à la Moskova, peut-être 150.000 à Leipzig. Vomissant leur feu dans toute l’Europe les canons tirent leur puissance meurtrière des avancées technologiques et des talents des artilleurs, mathématiciens du champ de bataille.
Vivandières, cantinières, blanchisseuses, prostituées... Les femmes font pleinement partie de la Grande Armée. Incorporées dans les unités ou proposant leurs services aux troupes de passage, ces femmes améliorent le bien-être du soldat parti bien loin de sa famille. Certaines d'entre elles deviennent même de grandes figures de l'épopée napoléonienne, pour leur héroïsme, leur courage, voire pour certaines par leur singulière carrière comme soldat !
Le terme de « Grande Armée » est donné par l'empereurNapoléon Ier à l’armée qu’il a réunie en 1805 au camp de Boulogne pour envahir le Royaume-Uni. C’est cette armée qui est réorientée vers l’Autriche dès la fin de l’année et qui remporte les fulgurantes victoires d’Ulm et d’Austerlitz. Dès lors, le terme de « Grande Armée » est associé à l’armée impériale jusqu’en 1815, cette armée considérée comme la meilleure du monde qui entre dans Madrid, Berlin, Rome, Vienne, Moscou… L’infanterie, reine des batailles, forme l’épine dorsale de cette machine de guerre.
4.300 à 7.000 blessés dans les rangs de la Grande Armée au soir d'Eylau, plus de 21.000 blessés au soir de la Moskova ! Le revers de la médaille de ces victoires napoléoniennes ce sont les charniers, ce sont les ambulances de campagne où l'on ampute à la chaine, ce sont les hôpitaux de fortune où l'on entasse les estropiés de tout genre. Là, le combattant affronte de nouveaux ennemis : gangrène gazeuse, tétanos, dysenterie, fièvres... Pour sauver ceux qui peuvent encore l'être le service de santé met en place tout une chaine d'assistance depuis le champ de bataille jusqu'aux établissements de l'arrière.
Jusqu'en 1809, la Grande Armée ne dispose pas de lanciers dans sa cavalerie. Et pourtant, au crépuscule de l'Empire, ils sont une myriade de toutes nationalités et brillent tant par leurs exploits sur le champ de bataille que par leur diversité uniformologique : tenues à la polonaise, à la cosaque, à la mamelouke, ou encore à la française avec casque à la grecque... Comment est-on passé d'une extrémité à l'autre ? C'est la bataille de Wagram qui marque un tournant déterminant dans l'histoire des lanciers impériaux. Revenons sur ce retour massif de la lance dans la cavalerie française, première pierre d'une longue tradition qui perdura jusqu'au XXe siècle.
Il y a les vers de Victor Hugo et ceux de Chateaubriand qui font vivre la légende impériale à travers l'excellence littéraire... Et il y a le parler vulgaire de la troupe qui fut l'acteur principal de cette légende... Marchant et bivouaquant le long des chemins boueux de toute l'Europe, le troupier avait développé cet argot imagé toujours caractéristique de la vie militaire. Car après tout mon gars, ce ne sont pas les chieurs d'encre qui s'allongent à coup de fourchette devant les Barbus les jours de Noce ! C'est ce parler authentique des soldats de la Grande Armée de Napoléon qui nous vous proposons de découvrir ici.