La Renaissance, entre effervescence intellectuelle et conflits religieux. La naissance de l’expansionnisme européen et la découverte des nouveaux mondes. Diffusions des savoirs et expansion de l’économie marchande.
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En 1492, Christophe Colomb réussit, grâce à l’appui des souverains espagnols, la première traversée de l’océan Atlantique et (re)découvre l'Amérique. Il succède aux navigateurs portugais qui avaient atteint l'océan indien et l'Orient en cette fin du XVe siècle. Ces explorations européennes provoquent un grand désenclavement, une sorte de première "mondialisation" qui met en relation les quatres grandes civilisations (chinoise, européenne, musulmane et hindoue) de l'époque. Un monde qui ne se limite pas à un « concert des nations européennes » mais qui succède à une période ou l'humanité vivait cloisonnée. L’année 1492 devient ce que l’historien Bernard Vincent appelle « l’année du monde ».
Le Camp du Drap d’or, surnommé le Bivouac de Luxe, est le théâtre de la rencontre de deux rois, le 7 juin 1520 : François Ier et Henri VIII. Le roi de France espérait y obtenir la signature d'un traité d'alliance avec l'ombrageux roi d'Angleterre, afin de contrebalancer la nouvelle situation politique née de l'élection de Charles Quint à la tête du Saint Empire romain germanique un an auparavent. Le Camp du drap d'Or aura couté la bagatelle de deux cent mille livres à l’Etat en festivités, mais aucun traité d’alliance n’est signé et c'est le habsbourg qui gagne encore la partie…
La mythique famille Borgia, originaire de Borja en Espagne, a défrayé la chronique dans l'Italie de la Renaissance et jouit d'une une réputation sulfureuse. Parmi les figures emblématiques de l’accession au pouvoir par tous les moyens possibles, nous avons Rodrigue le père, Lucrèce la fille, la palme d’or revenant à César le fils qui a servi de modèle à Machiavel pour son ouvrage « Le Prince », un des plus grands criminels de la Renaissance. Tout est bon pour parvenir à ses fins, par tous les moyens, sans scrupules aucuns. Enfin, François qui relève le niveau chrétien de la famille et qui fut béatifié.
A la veille de ce que l’historiographie a appelé « les Grandes Découvertes », l’Occident chrétien a une vision géographique du monde où se mêlent influences grecque, religieuse et empirique, avec une pointe de mystères, bien loin de ce que les explorations et conquêtes des XVIe et XVIIe siècles vont permettre, changeant de manière décisive la façon d’appréhender le monde, pour entrer dans la modernité. Les premiers explorateurs, tel Christophe Colomb, sont ainsi encore des hommes du Moyen Âge.
La Toscane est une destination touristique très prisée des amateurs d'art. Berceau de la Renaissance, Florence attire chaque année plusieurs millions de visiteurs qui viennent découvrir les œuvres de Botticelli ou de Michel-Ange. Lorsqu'on évoque les Médicis, c'est le mécène Laurent le Magnifique qui vient immédiatement à l'esprit. Pourtant, Florence et la Toscane actuelles doivent beaucoup aux grands-ducs du XVIe-XVIIIe siècle. Loin d'être des descendants peu glorieux de Cosme l'Ancien et de Laurent le Magnifique, ils ont régné sur un duché qui eut une place particulière en Europe. S'intéresser à ce grand-duché, c'est s'intéresser au passage d'une république au principat à l'époque moderne et à la construction de l'État moderne.
Durant la période que les historiens ont longtemps appelé « Les Grandes Découvertes », les navigateurs et explorateurs Portugais font figure de pionniers, tels Bartolomeu Dias, Vasco da Gama ou Fernand de Magellan. Dès la première décennie du XVe siècle, les navires lusitaniens commencent par longer les côtes occidentales de l’Afrique, continent qu’ils vont finalement contourner à la fin du siècle pour entrer dans l’océan Indien et s’y installer durablement. Parallèlement, dans le contexte de la rivalité avec l’Espagne, le Portugal découvre son Amérique, avec ce qui deviendra le Brésil, et échoue en Chine au début du XVIe siècle.
C’est à partir du IIIe siècle après J.-C., et plus encore à partir du Xe siècle, que naissent les grandes civilisations précolombiennes (avant l’arrivée de Christophe Colomb). Les plus connues sont les Mayas, les Toltèques, les Aztèques et les Incas. Tirant leur puissance de l’agriculture et dotées de structures politiques et religieuses développées, ces civilisations ont chacune à leur façon instauré de grands empires. Les traces archéologiques qu’elles ont laissées sont importantes : Palenque, Tikal et Chichén Itzá, Monte Albán ou encore Machu Picchu. Aussi brillant que soit leur art, ces civilisations précolombiennes se révèlent fragiles, faute de connaissances techniques et d’une véritable métallurgie. Elles ne résistent pas aux assauts des Européens qui débarquent sur le continent à partir du XVIe siècle.
La Renaissance est le nom donné au vaste mouvement culturel et artistique qu’a connu l’Europe du XIVe siècle à la fin du XVIe siècle, suite à la redécouverte du patrimoine culturel, intellectuel et scientifique de l'Antiquité. Né en Italie, le mouvement de la Renaissance va bousculer tout le continent. Les grandes familles, telles que les Médicis, vont mettre à contribution les artistes et les érudits pour construire des cités riches, puissantes et lettrées, à l'image de Florence. Durant cette période, artistes et intellectuels expriment le souhait de se libérer des carcans issus du Moyen Age pour privilégier le pratique, le beau et accéder à la connaissance.
Signé le 7 juin 1494, le traité de Tordesillas établit une ligne de démarcation imaginaire traversant l'Atlantique à l'ouest des îles du Cap-Vert et délimite les possessions outre-mer de l'Espagne et du Portugal. Par ce traité, qui sera ratifié par une bulle papale, les Rois catholiques et Jean II de Portugal se partagent le Nouveau Monde encore inexploré. Les autres puissances maritimes européennes se voient refuser tout droit sur ces nouvelles terres. Le roi de France François Ier demandera à voir « la clause du testament d'Adam qui l'exclut de ce partage ». Les populations amérindiennes, africaines et asiatiques ne sont quant à elles pas consultées lors de la négociation de Tordesillas...
La Paix des Dames est un traité signé à Cambrai le 3 août 1529 et qui met fin à la seconde guerre d'Italie qui oppose deux cousins ennemis : François Ier et Charles Quint. La mère du premier, Louise de Savoie, et la tante du second, Marguerite d'Autriche, se rencontrèrent à Cambrai le 5 juillet 1528 et signèrent la paix, dite de ce fait « des Dames », le 3 août. François renonçait à l'Italie, Charles à la Bourgogne en échange d'une rançon de 2,5 millions d'écus versée par François, qui épousa la sœur de Charles, Éléonore. Ce traité confirma, par le retour de la Bourgogne, l'intégrité du territoire français et éloigna encore un peu le mirage italien des perspectives royales.
Au sein de l’histoire universelle, les complots, conjurations et attentats furent nombreux, changeant parfois le cours des choses. La conjuration des Pazzi, qui se déroula à Florence en 1478, est l’exemple caractéristique de l’échec d’un complot politique à l’époque moderne. Ange Politien, intellectuel et membre de renom de la chancellerie florentine, proche de Laurent de Médicis, a notamment écrit l’histoire de cette conjuration, qui bouleversa considérablement les Médicis et leur façon d’appréhender et d’exercer le pouvoir au sein de la République florentine. Dès lors, suite à l’échec de la conjuration des Pazzi, les Médicis entrent dans la légende, et Laurent de Médicis devient le « Magnifique ».
Le « miroir aux princes », si l'on s'en tient à la définition proposée par l’historien Einar Már Jónsson, est un genre littéraire, corrélé au traité politique, qui apparut au sein du monde carolingien au cours du IXe siècle, et qui émergea dans l’historiographie allemande au début du XXᵉ siècle, d’abord chez Albert Werminghoff, puis chez Ernst Booz. Ces ouvrages étaient destinés aux princes, comme leur nom l’indique. Ils consistaient en des recueils présentant une somme de préceptes moraux à suivre par le souverain dans l’optique du meilleur gouvernement religieux possible.
A la fin du Moyen Âge, les princes mobilisent le système du mécénat pour leur dernière demeure, édifiée de leur vivant. La société de l’époque est marquée par le phénomène de la mort, comme le montrent par exemple les danses macabres. Se développe ainsi un ars moriendi, des ensembles d’instructions visant à préparer le chrétien à la mort. On publie des guides illustrés où l’on montre le combat entre les forces du mal et celles du bien, ayant pour théâtre le lit du mourant. Pour bien mourir, il faut éviter certains écueils, comme l’orgueil ou l’avarice. Or, les princes organisent de façon somptuaire leur mort. L’art funéraire qui se développe à la fin Moyen Âge est-il alors la manifestation d’une piété particulière, ou une manifestation artistique contingente aux nécessités dynastiques ?
François Ier est le monarque qui incarne le plus souvent le modèle du prince de la Renaissance. Si cette dernière marque la transition entre le Moyen Âge et l’époque dite « moderne », elle est cependant plus attaché au domaine artistique que politique. Pourtant, elle marque aussi une évolution entre le prince du Moyen Âge et celui de l’époque moderne, entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle.
Le 16 novembre 1532, l’empereur Inca Atahualpa fut capturé au milieu de sa suite par un petit groupe d’Espagnols dirigé par Francisco Pizarro. Cette attaque audacieuse, doublée d’un effroyable massacre, allait sonner le glas de l’empire inca et amorcer sa conquête par les Espagnols. Pourtant, rien ne laissait présager qu'une poignée d'aventuriers espagnols allaient, en un seul jour, porter un coup fatal au plus vaste empire de l'Amérique précolombienne.
La conspiration des Poudres est un complot fomenté le 5 novembre 1605 par un groupe d'activistes catholiques contre le roi Jacques Ier d'Angleterre. Les conspirateurs avaient prévu de faire exploser des barils de poudre à la chambre des Lords en représaille de la politique anti-catholique menée par le roi. Déjoué, ce projet d'attentat apparaitra comme est une étrange combinaison de faux-semblants et de mascarade, digne d'un roman d'espionnage. Le principal comploteur, Guy Fawkes, a quant à lui acquis la postérité grâce à un masque le représentant de façon stylisée, et repris depuis par les "Anonymous".
La « ragione di Stato », en français la « raison d’État », est un concept de philosophie politique qui apparut dès le XVIe siècle dans l’espace italien. Cette idée permettait alors aux États de justifier leurs actions, si illégales soient-elles, au nom du bien public et dans l’optique de la conservation et de l’exercice du pouvoir politique. Pendant longtemps, l'on a considéré Nicolas Machiavel comme l'inventeur du concept. Mais qu'en est-il vraiment ?
Tycho Brahé (Tyge Ottesen Brahe), né en 1546 en Scanie, ancienne province du Danemark, et mort en 1601, est mondialement connu pour ses travaux en astronomie. Il a entre autres réfuté le système héliocentrique de Copernic au profit d'un système géohéliocentrique (comme celui d'Héraclide), travaillé sur les supernovae et dressé des cartes des astres. Sa démarche, novatrice pour l'époque, inspira notamment l'un de ses assistants, Johannes Kepler, pour ses lois sur les mouvements des planètes autour de leur étoile.
Epoque d'innovation, la Renaissance ne connaît pas seulement l'essor des arts mais un prodigieux changement dans la manière de s'alimenter offrant pour les puissants une vision totalement différente de leur représentation du monde. La fascination pour l'Italie, les réflexions des humanistes, l'invention de l'imprimerie, la découverte de l'Amérique, la réforme protestante, tous ces événements ont une influence sur les façons de manger, de cuisiner, et aussi sur les ''bonnes manières'' de table des contemporains de François Ier et de Catherine de Médicis.
L'Histoire est la base de la pensée politique de Machiavel. En rejetant l'habituelle autosatisfaction de l'historiographie et en ne partageant pas fondamentalement la vision traditionnelle de l'idéalisation de l'Antiquité, Machiavel recherche dans l'Histoire les raisons de l'échec politique de son époque.
A la fin du Moyen Âge, de retour à Rome, le pape est le seul à pouvoir rivaliser avec le roi de France, car il est à la fois souverain spirituel et temporel. Ce pouvoir et cette rivalité s’expriment par le biais des arts avec, en ce qui concerne la papauté, l’importance centrale et retrouvée de Rome, fondement du pouvoir du pape et de sa légitimité par l’héritage de saint Pierre, et ce même si plusieurs papes exercent leur mécénat dans d’autres villes, comme Sienne, Savone ou Florence. Durant la période, le lien avec Rome ne fait que s’accentuer.
L’idéologie du patriciat vénitien, classe dirigeante de la République de Venise à l’époque moderne, se caractérise par la forte imprégnation de la pensée juridictionnaliste. La suprématie de la noblesse de la Sérénissime s’exprime, de façon liminaire, par un juridictionnalisme exacerbé, qui permet de défendre les intérêts de l’État en matière de politique étrangère et, donc, de préserver l’omnipotence du groupe patricien au sein de la société vénitienne elle-même. Plus qu’une politique anticuriale, il s’agit d’une idée politique à part entière, proche de la raison d’État, qui vise à la conservation et à la perpétuation des intérêts vénitiens face aux velléités pontificales.
Selon l’historien moderniste italien Marino Berengo, l’Italie, à l’époque moderne, est un espace composé de « patriciats » dans chaque ville, autrement dit de groupes sociaux dirigeants, qui détiennent l’essentiel du pouvoir, et qui appartiennent aux strates supérieures de la société. Hérité de la tradition romaine et de la notion antique éponyme, le patriciat se distingue de la noblesse par la charge publique qu’il détient au sein de la cité. La noblesse, d’origine féodale, que l’on peut trouver par exemple en France ou en Espagne, fait reposer sa puissance sur la possession de terres et sur les droits juridictionnels afférents. En somme, dans de nombreuses cités italiennes, le patriciat, c’est l’État ; et l’État, c’est le patriciat. Les deux notions sont indissociables, et tendent parfois même à se confondre. Ce phénomène est particulièrement visible au sein de la République de Venise, qui a su se doter, très tôt, d’un patriciat puissant et omnipotent.
Le 3 avril 1559 avec la signature du traité de Cateau-Cambrésis, prennent fin les guerres d'Italie (1494-1559). Signé par le Roi d'Espagne Philippe II et le Roi de France Henri II, ce traité résulte de négociations menées près d'Arras. Il marque incontestablement la défaite des menées françaises en Italie, puisque les Valois n'auront pu mettre la main ni sur le Milanais, ni sur le royaume de Naples.