La France du XVIIIéme siècle, confrontation de la nouvelle pensée philosophique avec l'ordre ancien. La destruction du premier empire colonial français et les premices de la Révolution.
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Abel François Poisson, marquis de Marigny était le surintendant des Bâtiments durant le règne de Louis XV, en charge de l'entretien et de la rénovation des palais et demeures royales. A chaque siècle, son Premier Architecte et son Directeur des Bâtiments du roi. Ces deux personnages, au service du monarque, habités par la même passion de bâtir, doivent cohabiter tant bien que mal. C’est le cas de Marigny, frère de la marquise de Pompadour, ayant reçu la survivance de la charge de Directeur des Bâtiments, provenant de son oncle en 1745, alors qu’il n’avait que dix huit ans.
La Régence (1715-1723) désigne la période de minorité de Louis XV pendant laquelle le pouvoir a été exercé par le prince de sang Philippe d’Orléans. A la mort de Louis XIV, le Grand Siècle est terminé. La France, abattue par douze années de guerre, a pour nouveau roi Louis XV, un enfant de cinq ans. Le nouveau Régent va mener une politique de réaction vis-à-vis de l’absolutisme instauré par Louis XIV. Après la fin de règne crépusculaire et austère du Roi-Soleil s'ouvre une nouvelle période faite de bals et de fêtes. Le nouveau Régent tente en vain de restaurer les finances plombées par les guerres précédentes, mais ne peut éviter la banqueroute de Law et recherche l’alliance avec l’Angleterre.
L’office est une « dignité avec fonction publique » selon la définition qu’en fait Charles Loyseau en 1610. C’est une part de la fonction publique déléguée par le roi, qui crée et distribue les offices. Le propriétaire d’un office n’en est que l’usufruitier. Un officier, à l’époque moderne, est donc le détenteur d’un office, c’est-à-dire une charge de fonction publique définie par un édit (qui crée l’office) et une lettre de provision délivrée par le roi permettant d’exercer la fonction. La question de l’office et des officiers est centrale sous l'Ancien Régime. Elle est liée aux progrès de l’Etat monarchique, mais engendre de profonds bouleversements dans la société française dès le XVIIème siècle en favorisant l’émergence d’un groupe très divers : celui des officiers, que l’on retrouve à tous les niveaux de la société, de la noblesse aux échelons inférieurs.
La dernière grande manifestation en Europe de la Peste date de 1720 et reste connue sous le nom de « peste de Marseille ». Elle fera 40 000 victimes sur les 75 000 habitants que compte la cité phocéenne, qui connait alors sa vingtième épidémie de cette maladie depuis l'antiquité. Au XVe siècle, la ville fut atteinte neuf fois. Au XVIIe siècle, grâce aux efforts du cardinal Richelieu puis de Louis XIV, les navires suspects ne pouvaient accoster, la police des ports était vigilante. Des certificats sanitaires signés et contresignés étaient requis avant l’amarrage et au vu de ces documents, la quarantaine était décrétée ou non. Mais sous la Régence et la liberté des mœurs, la situation est toute autre….
Chevalier d'Eon, Charles de Beaumont (1728-1810) est un agent secret français célèbre pour s'être longtemps travesti en femme. Chargé par Louis XV, en 1755, d’une mission secrète en Russie auprès de la cour de l’impératrice Élisabeth Petrovna, il détourne les soupçons de l’entourage de la tsarine en se travestissant pour devenir sa lectrice attitrée et permet ainsi un rapprochement entre la France et la Russie. Pendant la guerre de Sept Ans, il combat en tant que capitaine des dragons, puis il est envoyé à Londres où il est nommé secrétaire d’ambassade. Rentré en France en 1777, Louis XVI lui ordonne de ne plus quitter ses habits féminins. Le chevalier, laissant planer le doute sur sa véritable identité, se présente désormais comme « la chevalière d’Éon ». En 1783, il retourne vivre en Angleterre, où il mourra.
La Bête du Gévaudan aurait fait plus d'une centaine de victimes entre 1764 et 1767, dans la province du Gévaudan, dans le sud de l’Auvergne. Les blessures, extrêmement inhabituelles, telles que la taille des morsures et la décapitation, ne pouvaient être faites par un loup mais seulement par une «bête». Devant l'ampleur du massacre et l'inefficacité des seigneurs locaux, les paysans finirent par solliciter Louis XV. Battues officielles ou expéditions villageoises auront le plus grand mal à mettre fin aux meurtres et à la véritable psychose qui s'est alors emparée du pays de Gévaudan.
L’Histoire naturelle, générale et particulière est un ouvrage encyclopédique dirigé par Georges Buffon, constitué de 36 volumes parus entre 1749 et 1788. Il est considéré comme l’une des œuvres les plus marquantes du siècle des Lumières, au même titre que l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. L'Histoire naturelle de Buffon connaît un grand succès partout en Europe. Les thèses de ce scientifique sur l’homme et la Terre lui valent la condamnation de la Sorbonne car elles contredisent la Genèse. Buffon trouve toutefois des protecteurs influents et accède à l’Académie française.
L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Denis Diderot et de Jean Le Rond d’Alembert a été publiée entre 1751 et 1772. Ce vaste projet empreint de l'esprit des Lumières comprend au total 28 volumes, dont 11 tomes d’illustrations. Le but de l’Encyclopédie est originellement de rassembler les connaissances acquises par l’humanité et de favoriser l’accession du peuple au savoir. Le matérialisme et la lutte contre le christianisme de Diderot participent des fondements de l’Encyclopédie, ce qui vaudra l'hostilité de la Cour et de l'Eglise. De nombreux scientifiques et hommes de lettres du XVIIIe siècle, tels Montesquieu, Voltaire ou Rousseau, ont apporté leur contribution à cet ouvrage, qui connaîtra un immense succès en France et en Europe, contribuant à la propagation de l'esprit des lumières.
Le Masque de fer, mort à la Bastille en 1703, est le plus célèbre et mystérieux des prisonniers français, sa véritable identité ayant fait l'objet de nombreuses spéculations. Dans le Siècle de Louis XIV, ouvrage paru en 1754, Voltaire est le premier à évoquer l'affaire du Masque de fer. Portant un masque de velours aux articulations de métal, il fut d'abord enfermé sur ordre du roi Louis XIV en 1679 à Pignerol, dans le Piémont, puis au château d'If, dans l'île Sainte-Marguerite. En 1698, le Masque de fer fut amené à la Bastille, où il mourut en 1703. On sait peu de chose de cet inconnu. Sa véritable identité fait l'objet, dès l'origine, de nombreuses hypothèses, dont bon nombre ont été abandonnées.
Après un « triste XVIIème siècle » marqué par de nombreuses difficultés économiques et tensions sociales, le XVIIIème siècle est placé sous le signe de mutations et d'évolutions significatives. Le Siècle des Lumières va voir la foi dans le progrès de la raison et des techniques l'emporter et devenir le cheval de bataille de certains pour un mieux être général. Alors que la société est marquée depuis plusieurs siècles par trois contraintes très fortes (biologique, alimentaire et matérielle), assurément le XVIIIème siècle illustre une conjoncture plus favorable qui va faire sauter petit à petit ces 3 verrous. Ce phénomène est nettement observable au niveau de la population qui augmente, et de l'agriculture qui connaît des évolutions décisives sur le plan technique, structurel et cultural.
Élu roi de Pologne, Stanislas Ier Leszczyński est contraint de céder son trône en 1709, mais le retrouve à la mort d'Auguste II (1733) . S'il est soutenu par la France, l'Espagne, la Sardaigne et la Bavière, son rival Auguste III (fils du défunt) reçoit pour sa part l'appui de la Russie, de l'Autriche et de la Saxe. Cette double candidature provoque la guerre de Succession de Pologne (1733-1735), au terme de laquelle Stanislas renonce au trône polonais. Il recevra en compensation les duchés de Lorraine et de Bar. Sans cesse obligé de fuir, il fut philosophe, toujours de bonne humeur et savait profiter de la vie offerte, disant d’ailleurs « celui qui possède beaucoup n’est pas le plus heureux : c’est celui qui désire peu et qui sait jouir de ce qu’il a ». Il est aussi l'arrière grand-père de trois Rois de France : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.
Claude Nicolas Ledoux, architecte de l’art néoclassique et visionnaire du Siècle des Lumières, par le cubisme, le surréalisme est reconnu de nos jours comme l’un des tout premiers architectes de son temps. S’inspirant de l’antiquité, il dessine des volumes ayant une géométrie précise et équilibrée. Son crédo était le bien-être de l’homme dans une organisation saine du travail. Précurseur du courant utopiste, il est devenu un mythe. Pierre Kast l’a immortalisé dans son film « l’architecte maudit » en 1953 et dans son roman « le bonheur ou le pouvoir ».
Les frères Montgolfier sont à l'origine en 1783 du premier vol d'un ballon à air chaud, avec à son bord des passagers humains (dont Pilâtre de Rozier). L'engin, construit par Joseph et Étienne Montgolfier, des papetiers originaires d'Annonay en Ardèche, avait été présenté au roi Louis XVI et à Marie-Antoinette un mois auparavant. L'homme qui essaye de voler depuis Icare et Léonard de Vinci, réalise enfin son rêve !
Marie-Antoinette, reine de France, aimait à se faire parer et coiffer, avec goût mais extravagance. Il en est ainsi de ses coiffures et surtout du « pouf » créé par son célèbre coiffeur Léonard. Plus précisément Léonard-Alexis, qui est ce jeune ariègeois, sorti de sa province, pour se faire connaitre à Versailles et devenir le coiffeur fétiche de toutes ces dames de la Cour. Souvent confondu avec ses deux frères, voici son l’histoire.
Les divertissements avaient une grande importance et une grande place à la Cour sous l'Ancien Régime. Parallèlement aux jeux d'argent, de hasard et les soirées de musique, on pratiquait des jeux de glisse : les parties de traîneaux devenaient des promenades sportives et parfois risquées. A l'époque de la Préhistoire, il était utilisé pour transporter de lourdes charges, sur la neige et la glace, en montagne et sur des terrains escarpés. A la Renaissance, il devient un objet de divertissement puisque l'on découvre des scènes d'hiver, des lacs gelés, des pentes enneigées où les personnages peints par Bruegel l'Ancien glissent avec joie. La mode des courses en traîneaux arrivent en France au XVII è siècle. A Versailles, au Grand Siècle et avant la Révolution, les allées gelées et le Grand Canal deviennent des pistes de glisse, imitées à Paris sur l'avenue des Champs-Elysées et le Cours-la-Reine.
Parmi les enfants de Louis XVI et Marie Antoinette, on connait bien Madame Royale et le dauphin Louis XVII. Pourtant bien avant ce dernier, il y eut un premier dauphin Louis Joseph Xavier François, de santé fragile, qui disparut à l'âge de 7 ans et demi. Sa disparition tragique en 1789 affecte la famille royale alors que les Etats généraux viennent à peine de débuter.
Tout homme s’est servi d’un bâton ou d’une simple branche d’arbre, soit pour se tenir debout, pour s’aider dans une marche longue et difficile comme les pèlerins ou encore pour se battre. Il s’agit donc d’un objet utile. A travers les siècles, le bâton prend le nom de canne et devient un objet de pouvoir, de valeur, puis se démocratise à la Révolution et personne ne sort plus sans sa canne au XIXe siècle !
Le 4 Février 1756 c’est aux Martres-d’Artière, en Auvergne, que des paysans bêchant leur champs découvrent fortuitement un tombeau vouté contenant un sarcophage monolithique rectangulaire et quelques inscriptions incompréhensibles. Sous le couvercle scellé à l’argile, on trouva une bière en plomb. A l’intérieur on découvrit le corps d’un enfant momifié, «embaumé à la façon des Egyptiens», qui avait miraculeusement gardé toute sa fraicheur.