Klaus Barbie, un cadre nazi zelé
Né à Bad Godesberg, en Allemagne, Klaus Barbie, né en 1913 à Bad Godesberg en Allemagne est un pur produit du nouveau régime nazi. Il rallie la Jeunesse hitlérienne en 1933, puis l’organisation des SS en 1935, avant d’adhérer au Parti national-socialiste allemand des travailleurs (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, NSDAP) en 1937. Travaillant pour le Sicherheitsdienst (SD, « Service de renseignements »), il est rattaché en 1940 au groupe d’intervention de la police de sécurité (Sipo-SD) et envoyé aux Pays-Bas, que l’Allemagne vient tout juste d’envahir. À La Haye, il traque les réfugiés politiques allemands et les Juifs.
Après la guerre et bien qu’officiellement recherché par les autorités alliées comme criminel de guerre, Barbie va mener une carrière brillante. Son expérience dans les techniques de lutte contre-insurrectionnelle et sa connaissances des réseaux communistes, lui valent notamment d’être employé par les services de contre espionnage de l’US Army. La France qui réclame son extradition ne peut donc obtenir gain de cause.
De la cavale au procès
Au début des années 50, Barbie en délicatesse avec la police allemande part s’installer en Amérique du Sud (Argentine, Bolivie, Pérou). Là il continue de rendre des services aux services secrets américains, mais aussi aux régimes locaux tout en menant des activités de trafiquant d’armes. Utilisant une fausse identité « Klaus Altmann », protégé par la dictature Bolivienne (dont il serait un agent des services secrets), il est néanmoins dénoncé aux yeux du monde par les époux Klarsfeld. Après de multiples rebondissements, il est finalement extradé vers la France en 1983.
Reconnu coupable de crimes contre l’humanité, il sera condamné à la réclusion à perpétuité. Il mourra en 1991, emporté par un cancer.
Pour aller plus loin
- Klaus Barbie, nom de code Adler, de Peter Hammerschmidt. Les Arènes, 2016.
- Le procès Barbie : Lyon - 11 mai au 4 juillet 1987 - 6 DVD. Arte Editions, 2011.