Carcarsonne, de la prospérité au déclin
Oppidum de l'Age du Fer transformé en colonie romaine, Carcassonne doit sa bonne fortune au commerce, tout comme sa voisine Narbonne. Située à un carrefour des peuples et des civilisations, Carcassonne sera tour à tour Wisigoth (Septimanie), puis musulmane (Ommeaydes venus d'Espagne) avant de passer sous influence franque à la fin du VIIIe siècle. Au Moyen Age, c'est une place forte stratégique sur la frontière franco-aragonaise. Des travaux de fortifications y sont régulièrement réalisés, notamment par Louis IX, qui l'intègre définitivement au royaume de France.
La restauration de Carcasonne
C'est un érudit local, Jean-Pierre Cros-Mayrevieille, qui met tout en œuvre pour sauver sa ville. En 1840, la basilique Saint-Nazaire est classée monument historique. Après une visite de Prosper Mérimée, alors inspecteur général des Monuments historiques, celui-ci fait appel, en 1843, à Eugène Viollet-Leduc pour la restaurer. C'est par la basilique Saint-Nazaire que l'architecte intervient la première fois à Carcassonne en 1844. Il s'entoure d'une équipe de maçons, de maîtres verriers et de sculpteurs. Les opérations sont dirigées sur place par le Carcassonnais Guiraud Cals, car l'architecte vient une fois par an, donne des directives et laisse à son départ des détails d'exécution en nombre suffisant pour la campagne en cours. La façade occidentale est reconstruite, les vitraux, les piliers de la nef, les contreforts et les maçonneries du chœur sont rénovés. Vient ensuite la restauration de la porte narbonnaise, de la porte Saint-Nazaire, des fortifications, puis des tours.
Bibliographie
- Carcassonne : Histoire et architecture, de Jean-Pierre Panouillé. Editions Ouest-France, 2011.
- La Cite de Carcassonne, d'Eugène Viollet-le-Duc. Editions Cairn, 2011.
Pour aller plus loin
- Ville fortifiée historique de Carcassonne (Unesco)