Jeunesse de Léonard de Vinci
Leonardo da Vinci plus connu sous le nom de Léonard de Vinci est né le 15 avril 1452 dans le petit village qui porte son nom, à 30 km de Florence. Fils illégitime d'un notaire, son éducation est confiée à son grand-père dans la campagne toscane. A seize ans, il retourne à Florence, dans l'atelier de Verrocchio qui lui enseigne la sculpture, la peinture, la décoration et la gravure. Parmi Sandro Botticelli, le Péruguin et Domenico Ghirlandaio, il apprend les bases des couleurs, exécute de petites besognes et seulement un an après, il peint des « drapés » sur les personnages.
Rencontrant Ucello, il fréquente son atelier et parle ensemble de géométrie et de perspective. Pour ses peintures, il améliore la technique du sfumato, une technique de clairs obscurs, à un très haut niveau de perfectionnement. Contrairement aux artistes de son époque, Léonard refuse de faire appaître, d'une ligne nette, les contours des personnages. Il choisit au contraire des les estomper, voir des les « enfumer ».
Auprès de Ludovic Sforza : le temps des inventions
A trente ans, da Vinci est appelé par Ludovic Sforza, duc de Milan et reste à son service pendant vingt ans. Il veut lui offrir la statue équestre du fondateur de la dynastie François Sforza…elle ne fut pas réalisée, on ne sait donc pas réellement à quoi ressemblait ce cavalier. Auprès du duc, il exerce plusieurs fonctions de décorateur, sculpteur, organisateur de réceptions, mais aussi ingénieur, urbaniste, il travaille dans l’hydraulique avec les barrages et les écluses et invente des dispositifs automatiques.
Pour le duc de Milan, Léonard travaille notamment à la mise au point de ponts portatifs, de canons, de catapultes et d'autres machines de guerre. Issus de l'un des carnets de Léonard, ces schémas représentent diverses machines de guerre permettant des offensives meurtrières. L'inventeur a ainsi imaginé une arme de cavalerie permettant de faucher l'infanterie adversaire (« le char scythe »), ainsi qu'un chariot rotatif doté d'une carapace de métal, muni de canons et manipulé de l'intérieur par huit hommes (véritable préfiguration du char d'assaut).
Leonardo da Vinci au service de César Borgia
A la chute des Sforza en décembre 1499, de Vinci visite Venise, Mantoue où il réalise le portrait de profil de la duchesse d’Este et rentre à Florence en 1503 au service de César Borgia, duc de Romagne. Il exerce ses talents en tant qu’architecte, fait office de « chef de chantier » des forteresses ecclésiastiques, prend part à la commission décidant de l’installation du David de Michel-Ange.
C’est à cette période que de Vinci va commencer la bataille d’Anghiari pour le Palazzo Vecchio mais qui ne sera pas terminée (seuls subsistent des copies des cartons), puis le portrait de Mona Lisa, la fameuse Joconde entre 1503 et 1506, qui deviendra la star du musée du Louvre. D’ailleurs, la plupart des grandes œuvres de Vinci ont été détruites, il ne reste que les cartons, dessins et croquis.
En 1506, de Vinci part pour Milan et se met au service de Charles d’Amboise, maréchal de France, puis entre à la cour de Louis XII en tant que peintre et ingénieur ordinaire. Malgré les nombreux allers-retours vers Florence pour régler un procès concernant l’héritage d’un oncle paternel, il passe quelques années à Rome sous la protection du pape Léon X (Giovanni de Médicis, fils de Laurent le Magnifique) et se consacre à des expériences scientifiques. Durant cette période, il peint le Saint Jean-Baptiste, qu'il amenera en France avec la plupart de ses chefs d'œuvre, dont La Joconde.
Les Années de gloire de Léonard de Vinci
Un génie de la Renaissance
Qui mieux que Léonard de Vinci incarne la Renaissance? Artiste, savant, architecte, urbaniste et ingénieur, chercheur - dans des domaines aussi variés que la botanique, l'hydrologie ou l'anatomie -, il a poussé à l'extrême ia polyvalence propre aux créateurs de cette époque. S'il fut alors admiré pour sa pensée, son érudition et ses qualités morales, c'est son immense talent de peintre que louèrent les générations suivantes avant que l'on redécouvre ses écrits et dessins à la fin du XIXe siècle.
Des machines surprenantes, du sous-marin à l'hélicoptère en passant par l'automobile, jaillirent alors de l'oubli. Certaines de ces « inventions » semblent tenir une place aussi importante dans l'histoire des techniques que La Joconde dans celle de la peinture.
En architecture, ses plans ne surpassent pas ceux de Bramante ou de Leon Battista Alberti, et ses esquisses d'engins de construction s'inspirent des recherches, encore une fois, de Francesco di Giorgio, lui-même marqué par les travaux de Filippo Brunelleschi. Le génie de Leonardo da Vinci est ailleurs. Il tient davantage à sa méthode, fondée en premier lieu sur l'observation.
Puis vient l'expérience qui n'est, selon lui, « jamais prise en défaut». À l'inverse de ses contemporains, il propose une approche pratique qui tend vers la rationalisation; ses engrenages, il les veut solides et réguliers afin de pouvoir les adapter à différents types d'utilisation - métiers à tisser, turbines hydrauliques ou machineries de théâtre. Son talent réside aussi dans la qualité de ses croquis. Sa maîtrise de la mise en perspective, des ombres et des lumières donne l'impression d'objets existants, prêts à fonctionner. Le dessin se fait instrument pour capter l'essence des choses. Et personne ne peut alors douter en admirant ses machines à voler que l'homme se prendra un jour pour un oiseau...
Bibliographie
- Léonard de Vinci de Sophie Chauveau, biographie. Folio, 2008.
- Léonard de Vinci: Une biographie, de Serge Bramly. JC Lattès, 2019..
- Léonard de Vinci, de Carlo Vecce. Flammarion, 2019.
Pour aller plus loin
- Le château et musée du Clos Lucé (Amboise).