Roland Garros, une passion pour l'aviation
Roland Garros est né à Saint-Denis de la réunion le 6 octobre 1888 d’un père avocat du barreau. En 1900 il est envoyé en France pour poursuivre ses études. Plus porté par les activités physiques de plein air que par les études, il intègre néanmoins l’école des Hautes études commerciales (HEC) en 1906. Sa formation terminée, il devient vendeur pour les automobiles Grégoire, puis ouvre son propre commerce. Il conçoit alors une voiturette biplace destinée à une clientèle jeune et aisée.
Roland Garros obtient son premier contrat d’exhibition à Cholet le 14 juillet 1910, bien qu’il n’ait pas encore son brevet. Il participera à de nombreux meetings un peu partout en Fra nce. C’est alors que Santos-Dumont, obligé de renoncer à voler pour raisons médicales, lui propose de lui vendre sa Demoiselle. Un rêve pour Garros qui réalise avec l’originale plus vols spectaculaires à plus de 200 mètres, un record pour l’époque. Partout ou il se produit, il reçoit un accueil enthousiaste et le jeune héros devient un pilote reconnu, suffisamment pour décrocher un contrat pour un meeting aux États-Unis.
Exhibitions et exploits de Roland Garros
Il s’embarque pour New York le 11 octobre 1910 pour participer à un meeting à Belmont Park. Il effectue par la suite de nombreuses exhibitions qui le conduisent dans toute l’amérique du nord. Mais sa Demoiselle ne lui suffit plus. Il retourne en France pour trouver un engin plus adapté à ses ambitions. Il trouve en Louis Blériot le partenaire qu’il lui faut et participe avec brio à de nombreuses courses, dont le Paris-Rome. En 1912, il remporte le Grand Prix de l’Aéroclub de France, puis enchaîne les records mondiaux d'altitude, notament lors d’une tournée en amérique du sud.
Un aviateur dans la guerre
Né outremer, Roland Garros n’est pas mobilisé lorsque la guerre éclate à l’été 1914. Qu’importe, il s’engage comme simple soldat dès le 4 août. Affecté tout naturellement à une escadrille, il réalise de nombreuses missions de reconnaissance, de chasse et de bombardement. Roland Garros perfectionna également le système de tir des mitrailleuses des avions de chasse de l'époque : le tir à travers l'hélice, mis au point par Raymond Saulnier.
Il obtient de nombreuses victoires aériennes avant d’être abattu en avril 1915 et fait prisonnier par les allemands. N’ayant pu incendié son avion, le système de tir de ce dernier sera étudié attentivement par l’ennemi qui tentera de le copier, sans succès, et finira par opter pour un autre système (Fokker). Garros lui, s’évade de son camp de prisonnier fin 1917 et parvient à rentrer en France. Refusant la proposition de Georges Clemenceau de devenir conseiller à l’état-major, il retourne au combat, affecté à la prestigieuse escadrille des Cigognes.
Bibliographie
- Mémoires, de Roland Garros. Phébus Editions, 2016.
- Roland Garros : Un inconnu si célèbre, biographie de Georges Fleury. Bourrin, 2009.