De la conquête de l'Algérie à la Seconde Guerre mondiale
- 1830-1857 : conquête de l’Algérie par la France.
- 1865-1867 : échec des réformes de Napoléon III (sénatus-consulte du 14 juillet 1865 accordant la nationalité aux indigènes juifs et musulmans,…).
- 1870-1871 : la dernière grande révolte indigène, celle du cheikh El Mokrani, est vaincue.
- 1881 (28 juin) : mise en place du Code de l’indigénat.
- 1936 (décembre) : projet Blum-Viollette visant l’accès à la citoyenneté de vingt-cinq mille Algériens sans abandon du statut personnel. Mais il est abandonné sur pression des colons d’Algérie.
- 1937 : le Parti du peuple algérien (PPA) de Messali Hadj succède à l’Etoile nord-africaine.
- 1939 : le PPA est interdit.
- 1943 (10 février) : Ferhat Abbas publie le Manifeste du peuple algérien, avec une allusion à une « nation algérienne ».
- 1944 (7 mars) : le général de Gaulle signe l’ordonnance du 7 mars 1944 visant à rompre l’inégalité entre les habitants de l’Algérie existant depuis le XIXe siècle. Selon certains critères (notamment militaires), plusieurs dizaines de milliers d’Algériens accèdent au droit de vote aux élections nationales. A terme, le Code de l’indigénat doit être supprimé (il l’est officiellement en 1946). Dans la foulée de l’ordonnance du 7 mars, Ferhat Abbas créé l’AML (Amis du Manifeste et de la liberté).
De Sétif à l’appel du FLN
- 1947 : le Statut de l’Algérie : création d’une Assemblée algérienne de cent-vingt membres, avec deux collèges égaux en nombre, l’un représentant essentiellement les Européens (plus de 800 000 personnes), l’autre les Algériens (plus de 7 millions). Le MTLD et l’UDMA rejettent cette inégalité représentative. En février, le congrès du MTLD créé une Organisation spéciale clandestine (OS) pour organiser la lutte armée.
- 1949 : « crise berbériste » au sein du MTLD. Ben Bella arrive à la tête de l’OS.
- 1952 : Messali Hadj est expulsé d’Algérie.
- 1954 : Scission entre messalistes et centralistes au sein du MTLD, avec création à terme du MNA. Le 10 octobre est fondé le FLN (et sa branche armée l’ALN), qui appelle à l’insurrection le 1er novembre, après une première nuit d’attentats sur le territoire algérien. Pour François Mitterrand, ministre de l’Intérieur, « l’Algérie, c’est la France ».
1954-1962 : la guerre d'Algérie
- 1955 : fin janvier, Jacques Soustelle est nommé gouverneur général, et commence à négocier secrètement avec le FLN. Le 3 avril, Edgar Faure décrète l’état d’urgence. Le 20 août, des milliers de paysans du Nord-Constantinois se soulèvent, entraînant une répression sanglante. Premier rappel des appelés du contingent.
- 1957 : entre janvier et octobre se déroule la bataille d’Alger, lutte entre les militaires français menés par le général Massu et les indépendantistes qui commettent de nombreux attentats. Fin mai, la rivalité sanglante entre le FLN et le MNA culmine au massacre de Melouza. Le 21 mai, le gouvernement Mollet chute.
De Gaulle et la menace de la guerre civile
- 1959 : plans Challe et Constantine. Le 16 septembre, le général de Gaulle prononce son discours sur le droit à l’autodétermination des Algériens.
- 1960 : fin janvier, semaine des barricades à Alger : les Algériens français refusent l’autodétermination des Algériens musulmans, et protestent contre le rappel de Massu. Le général Challe rétablit l’ordre. Le 14 juin, De Gaulle se prononce pour une « Algérie algérienne » (et une « République algérienne » en novembre). Débuts timides des négociations avec le GPRA. Le 6 septembre, publication du Manifeste des 121.
L’indépendance de l’Algérie
- 1962 : le 8 février, neuf manifestants appartenant à des organisations de gauche sont tués au métro Charonne après une charge de la police. Les attentats de l’OAS continuent, mais les accords d’Evian sont signés le 18 mars. Plusieurs semaines de grande tension en Algérie (avec notamment l’insurrection menée par le général Salan), jusqu’à la proclamation de l’indépendance le 3 juillet 1962 (malgré l’éclatement entre FLN et ALN). Deux jours plus tard, c’est le massacre d’Oran : Pieds Noirs et harkis doivent quitter l’Algérie, le plus souvent abandonnés par le pouvoir français. Le 22 août : attentat de l’OAS au Petit-Clamart contre De Gaulle. Le 26 septembre, le gouvernement Ben Bella est investi en Algérie.
Bibliographie
- Histoire de la guerre d'Algérie, 1954-1962, de Benjamin Stora. La Découverte, 2004.
- La Guerre d'Algérie : Genèse et engrenage d'une tragédie, de Pierre Montagnon. Pygmalion, 2004.
- Les vérités cachées de la Guerre d'Algérie, de Jean Sévillia. Fayard, 2018.