La Yougoslavie, royaume créé en 1918, est devenue un État fédéral au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Elle comprenait alors six Républiques : Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie et Macédoine et deux États autonomes : Voïvodine et Kosovo. De 1991 à 2001, la désintégration de la Yougoslavie a provoqué une série de guerres particulièrement meurtrières sur fond de nationalisme exarcerbé. Les dix années de guerre en Ex-Yougoslavie ont fait plus de 100.000 victimes et déplacées 4 millions de réfugiés. La communauté internationale s'est révélée impuissante à juguler cette crise en raison de la diversité ethnique, religieuse et de spécificités géopolitiques inextricables dans les Balkans.
Qu'est-ce que la Yougoslavie ?
L'ancienne Yougoslavie trouve sa source à la fin de la Première Guerre Mondiale. Les vainqueurs alliés créent de toute pièce un nouvel Etat dans les balkans sur les ruines de l'empire austro hongrois qui vise à unifier les slaves du sud. C'est ainsi que naît le royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Plusieurs traités successifs en fixent les frontières et en 1921, le royaume se dote d'une constitution centraliste et parlementaire. En 1929, Alexandre Ier établit un régime autoritaire et son pays prend le nom de royaume de Yougoslavie. Le souverain est assassiné par un extrémiste croate en 1934.
Au début de la seconde Guerre Mondiale, la Yougoslavie reste neutre. Mais le régent Paul, qui exerce le pouvoir au nom de Pierre II, signe avec l'Allemagne le pacte tripartite. Il est renversé par une révolution à Belgrade et l'Allemagne nazie envahit et occupe le pays jusqu'à la fin de la guerre. Résistants nationalistes, royalistes et communistes s'opposeront autant entre eux qu'à l'occupant.
La seconde Yougoslavie voit le jour au lendemain de la 2e guerre mondiale, suite à la victoire des communistes de Tito qui contrôlent la totalité du territoire Yougoslave dès mai 1945. Tito met en place un régime communiste (qui aura la particularité de rester indépendant vis-à-vis de Moscou dès 1948 après la rupture avec Staline) et unifie l'ancien Royaume de Yougoslavie dans une fédération de 6 Etats "démocratiques" : la Slovénie (Ljubljana), la Croatie (Zagreb), le Monténégro (Titograd, désormais Podgorica), la Bosnie-Herzegovine (Sarajevo), la Macédoine (Skopje) et la Serbie (Belgrade) incluant les provinces autonomes du Kosovo (Pristina) et de la Voïvodine (Novi Sad).
Cet Etat constitué en novembre 1945 laisse leur autonomie aux différentes républiques en matière de langue et de personnel administratif mais reste fort et centré sur Belgrade pour assurer le lien entre les différentes pièces de cette mosaïque ethnique, culturelle et religieuse. La Croatie, catholique, comporte une importante minorité serbe orthodoxe.
La Serbie, orthodoxe, peuplée principalement de serbes, comporte des minorités musulmanes, catholiques, hongroise (en Voïvodine), albanaise (et albanophone) au Kosovo. La Bosnie quand à elle est partagée entre Bosniaques (48%) , Serbes (37%) et Croates (13%). A noter que Bosnien est la gentilée pour les habitants de Bosnie, Bosniaque désigne un Bosnien musulman.
A la mort de Tito le 4 mai 1980, suite à une longue agonie, le gouvernement est assuré par une présidence tournante entre chaque républiques, par mandat d'1 an. Tito laisse une économie en piteux état : dette extérieure de 20 milliards de dollars, baisse du pouvoir d'achat, inflation galopante à 3 chiffres... Le pays est en proie à de fortes tensions ethniques et sociales : dès 1981, les Albanais du Kosovo réclament l'indépendance de leur province, de graves émeutes éclatent. En 1989, le pays subit une grêve générale qui paralyse l'économie.
La montée des nationalismes
C'est dans ce contexte qu'arrive à la tête de la Ligue des communistes de Serbie en 1986 Slobodan Milosevic, fils d'un prêtre orthodoxe et d'une institutrice, diplômé de la faculté de droit de Belgrade, directeur de la Banque de Belgrade jusqu'en 1983, il devient chef de la section communiste de Belgrade l'année suivante. Il entame une forte critique du système bureaucratique et soutient les projets de réformes sociales. Sa vision est aussi nationaliste et agite les vieilles idées panserbes qui visent à regrouper toutes les minorités serbes dans un même territoire : la Grande Serbie.
Ainsi, il réprouve violemment les agitations albanaises au Kosovo (province indépendante de Serbie), purge l'appareil communiste kosovar et fait voter une mesure réintégrant cette province et celle de Voïvodine au territoire serbe. Par ailleurs, il soutient les manifestations des minorités serbes en Croatie et en Bosnie. En soufflant sur les braises du nationalisme serbe, qui ne demandent qu'à repartir, il exacerbant les tensions inter-ethniques. En Slovénie, le multipartisme est autorisé en 1989, suivi par la Croatie en 1990.
Le 7 mai 1990, les premières élections libres de Croatie voient la victoire de l'Union Démocratique Croate et de son leader Franjo Tudjman. Condamné en à 3 ans de prison pour "activités nationalistes" pour avoir affirmé, entre autre, que les Bosniaques sont des Croates musulmans qui réintégreront naturellement la Croatie une fois libérés du communisme, c'est l'une des figures majeures, avec Milosevic, de la montée des nationalismes.
Pourquoi la Yougoslavie a éclaté ?
Dans les faits, le parti communiste de Yougoslavie n'est plus qu'une coquille vide au niveau fédéral. En Janvier 1990, il se saborde en décrétant le passage à une économie mixte et la fin de l'autoritarisme. La boîte de Pandore est ouverte : la Slovénie organise des élections en avril, où les communistes se font battre à plate couture par les partis d'opposition. La Croatie, nous l'avons vu, voit l'arrivée de Tudjman. Les Serbes de Croatie multiplient les protestations publiques. En Serbie, Milosevic est élu président de la République socialiste de Serbie au suffrage universel.
La Bosnie Herzégovine voit le parti d'action démocratique d'Alija Izetbegovic, chef de file des Musulmans l'emporter. En Macédoine, ce sont les nationalistes qui dominent. Ainsi le gouvernement fédéral de Yougoslavie, toujours en activité, n'a dans les faits plus aucune existence ni aucun pouvoir. En revanche, l'armée fédérale, la JNA, dominée par les Serbes, existe toujours et veille au grain.
La séparation sera entièrement consommée le 25 juin 1991. Alors que la Slovénie l'avait annoncé pour le 26 juin,elle déclare son indépendance un jour plus tôt, prenant de court l'armée fédérale et Belgrade. Elle est suivie le même jour par la Croatie. Belgrade réagit en envoyant des troupes : c'est le début d'un conflit meurtrier qui va durer 10 ans. Une république fédérale de Yougoslavie (Serbie et Monténégro) est proclamée en avril 1992 jusqu’à sa dissolution en juin 2006.
La sécession slovène
La Slovénie fait figure de précurseur dans la dissolution de la Yougoslavie. Le 23 décembre 1990, alors qu’elle est toujours partie intégrante de la Yougoslavie, elle organise un référendum en vue de sa séparation de la fédération. Le « oui » l’emporte à plus de 80%. Dès lors, la séparation est annoncée par les autorités slovènes pour le 26 juin 1991. Bien entendu, à Ljubljana on se doute que le pouvoir centrale ne restera pas sans réaction. Non pas pour conserver l’intégrité du territoire ou pour des raisons nationalistes (il n’y a pratiquement pas de minorités ethnique en Slovénie, peuplée à plus de 80% de Slovènes), mais pour ne pas être déstabilisé.
En effet, la Slovénie occupe une position stratégique. Elle est frontalière avec l’Autriche et l’Italie, c’est la porte sur l’Occident et donc un atout considérable compte tenu de sa proximité culturelle avec son riche voisin Autrichien et de son économie globalement en meilleure santé que celle des autres républiques de la fédération.
Sous l’ère Tito, la politique intérieure de défense fonctionnait sur 2 plans. Le pouvoir central disposait de la JNA, l’armée fédérale yougoslave, et chaque république disposait de forces autonomes, la Défense Territoriale, comparable à des forces de police, nettement moins bien armées et entraînées que la JNA. Néanmoins, la Slovénie se prépare dès le mois de décembre à affronter la réaction militaire de Belgrade. Elle achète des armes secrètement à l’étranger et met en place des plans de défense proche de la guérilla, en tenant compte de son infériorité matérielle et numérique, en se basant sur des interventions ponctuelles, sur des points stratégiques, avec des unités légères et très mobiles.
La guerre en Yougoslavie
La Slovénie déclare son indépendance le 25 juin 1991, soit un jour avant les communiqués officiels, afin de créer un avantage stratégique sur la JNA qui se prépare à intervenir pour le 26. Belgrade est ainsi pris de court. Durant ce laps de temps, les forces slovènes occupent les potes frontières et l’aéroport de Brnik (Ljubljana), positions stratégiques leur permettant de se prémunir d’une attaque en règle de la JNA. A Belgrade on hésite encore sur la nature de l’intervention : les militaires préconisent la manière forte, veulent chasser les dirigeants Slovènes et mettre en place un gouvernement ami. Les politiques souhaitent une démonstration de force, espérant effrayer le gouvernement slovène. Toujours est-il que désormais, les Slovènes ont la main.
Face au fait accompli, si la JNA ouvre le feu, l’Etat fédéral sera désigné comme un agresseur aux yeux de l’opinion internationale. Ainsi, dès le départ des troupes yougoslaves de leurs casernes, les 26 et 27 juin, chaque camp s’observe en chiens de faïence.
Néanmoins, la JNA étant l’armée fédérale, elle dispose de casernes partout sur le territoire, même en Slovénie, ce qui lui permet de reprendre du terrain rapidement. Dès le 27, elle reprend l’aéroport de Brnik, l’aviation survole Ljubljana, et les blindés se dirigent vers les postes frontières. Dès lors, le gouvernement slovène prend la décision d’employer la force. Il lance un ultimatum à Belgrade, qui convoyait des troupes d’élite par hélicoptère, lui signifiant que le survol de son territoire devait cesser sans quoi les appareils seraient abattus.
L’avertissement n’étant pas pris au sérieux, les forces slovènes abattent 2 hélicoptères au-dessus de Ljubljana. Les bases yougoslaves en territoire slovène sont encerclées, les convois de blindés sont attaqués. Malgré tout, la JNA parvient à maintenir ses positions.
Le recul de l’armée fédérale
L’offensive générale est lancée dès le 28 par les Slovènes, partout où ils ont un avantage stratégique. La JNA conserve l’essentiel de ses positions, bombarde des cibles telles que l’aéroport de Brnik, des stations de radio et de télévision, mais est confrontée à des difficultés internes : les soldats slovènes de la JNA fuient pour rejoindre les forces slovènes.
Le 29, les forces slovènes reprennent l’aéroport de Brnik, s’emparent de blindés. Afin d’éviter une escalade meurtrière, Ljubljana demande une sortie de crise diplomatique. Les escarmouches continuent les jours suivants un peu partout, et on commence à voir des troupes yougoslaves se rendre.
Belgrade se rend compte de l’inefficacité de sa stratégie de reconquête et se prépare à lancer une attaque générale, au grand désarroi du chef de la JNA qui avait préconisé ce type d’intervention dès le début. Malgré tout, la JNA essuie de cuisants échecs, de plus en plus de troupes sont forcées de se rendre, le bilan est désastreux. Les tentatives de contre-attaques aux frontières sont repoussées.
Le 2 juillet au soir, un cessez-le-feu est demandé par Ljubljana. Au même moment, un important convoi blindé est envoyé en direction de la Slovénie, mais n’y arrivera jamais, officiellement à cause problèmes mécaniques. En réalité, il est très probable que les blindés furent envoyés afin de prévenir les troubles susceptibles d’intervenir en Croatie, qui a déclaré son indépendance le 25 juin, juste après la Slovénie.
L'indépendance de la Slovénie
Le cessez-le-feu est accepté par la JNA, qui se retire et laisse les forces slovènes reprendre le contrôle des différentes bases et des postes frontières. Le 7 juillet, les accords de Brioni scellent la fin des hostilités et reconnaissent l’Etat slovène, ainsi que la souveraineté de ses forces de police et militaires sur le territoire.
De part sa courte durée et sa faible intensité, le conflit a généré peu de pertes humaines (moins d’une centaine de morts pour les 2 camps) et les destructions matérielles ont été modérées. La Slovénie est reconnue comme un pays à part entière par l’Europe en janvier 1992 et entre à l’ONU en mai 1992. Avec la sécession de la Croatie, la politique de Belgrade de maintenir un Etat slave vole en éclat, et se recentre désormais sur le nationalisme serbe qui vise à instaurer la Grande Serbie et à regrouper tous les serbes dans un seul Etat, et débouchera sur un conflit autrement plus violent en Croatie.
La Croatie s'embrase
Les Serbes de Croatie, craignant de se retrouver minoritaires dans un État indépendant, et très marqués par le souvenir des exactions des oustachis lors de la Seconde Guerre mondiale, proclament après référendum l’autonomie de la Krajina de Knin (où ils sont majoritaires) et son rattachement à la Serbie. Le soutien de Belgrade à cette tentative sécessionniste provoque de vives tensions avec le gouvernement de Zagreb, dirigé par Franjo Tudjman.
Affirmant le droit de tous les Serbes (y compris ceux des autres républiques) à vivre dans un même État et récusant la constitutionnalité de la double sécession, Belgrade envoie l’armée fédérale en Slovénie et en Croatie. Sous la pression de l’Union européenne, qui menace de reconnaître immédiatement les nouveaux États, la Serbie accepte le 18 juillet de retirer l’armée de Slovénie après deux semaines de combats, tandis que les deux républiques sécessionnistes consentent à un moratoire de trois mois dans leur déclaration d’indépendance.
En Croatie, l’armée fédérale refuse de se retirer tandis que les affrontements interethniques se multiplient, faisant plusieurs dizaines de morts et provoquant les premiers exodes de Serbes et de Croates, en Slavonie et en Banija. Les combats entre les miliciens serbes soutenus par l’armée fédérale, et les forces croates, se poursuivent et s’aggravent, malgré la tentative de médiation européenne conduite par lord Carrington. La République serbe de Krajina étend son contrôle à 20 p. 100 de la Croatie. Avec le siège et le bombardement de Vukovar (conquise le 19 novembre), puis de Dubrovnik (octobre-novembre) par les Serbes, l’opinion internationale prend conscience qu’une vraie guerre va embraser l’ancienne fédération.
Le 25 septembre 1991, le Conseil de sécurité de l’ONU proclame l’embargo des ventes d’armes en Yougoslavie puis, le 23 novembre, affirme son intention d’envoyer des Casques bleus. La reconnaissance de la Slovénie et de la Croatie par l’Allemagne, le 23 décembre, précède d’un mois celle du reste de la communauté internationale. En Macédoine, 95 p. 100 des électeurs se sont prononcés en faveur de l’indépendance, proclamée le 15 septembre 1991.
Un cessez-le-feu sans condition est signé en janvier 1992, sans que le gouvernement de Zagreb reconnaisse la perte de la Krajina (au sud) et de la Slavonie (à l’est). Le 21 février 1992, le Conseil de sécurité vote le déploiement de 14 000 Casques bleus en Croatie, en majorité français et anglais, dont les Serbes espèrent la reconnaissance de fait de leurs conquêtes. Mais l’attention de la communauté internationale s’est déplacée en Bosnie-Herzégovine...
La Bosnie-Herzégovine en guerre
En mars 1992, la Bosnie-Herzégovine déclare dà son tour son indépendance, reconnue par les États-Unis en avril 1992, puis par l’Organisation des Nations unies, en mai 1992, ce qui n’empêche pas le conflit de s’étendre. La guerre débute par le siège de Sarajevo en avril 1992, toutes les nationalités y prennent part. L’horreur des massacres liés au « nettoyage ethnique » pratiqué par les Serbes (et dans une moindre mesure par les Croates et les Musulmans) provoque un exode massif de la population et 200 000 victimes. L’intervention internationale est longue et difficile à mettre en place.
Les Nations unies envoient sur le terrain des Casques bleus (Forpronu), chargés de maintenir la paix et d’accomplir une mission humanitaire auprès des populations civiles. Cette force, majoritairement composée de Britanniques et de Français, a un rôle ambigu et est peu à peu considérée comme partie prenante dans le conflit.Fin 1994, les zones de sécurité contrôlées par l’ONU sont menacées par les Serbes, sans que les forces de maintien de la paix et les forces aériennes de l’OTAN apparaissent en mesure d’influencer véritablement les combats, en dépit du bombardement de positions serbes.
Les accords de Dayton, signés le 21 novembre 1995 et ratifiés un mois plus tard à Paris, permettent de mettre un terme au conflit yougoslave. Ils formalisent la partition de la Bosnie-Herzégovine en deux entités confédérées, la Fédération croato-musulmane et la République serbe, qui disposent d’institutions centrales ; Sarajevo est la capitale de l’État bosniaque. Cependant, tous les problèmes, notamment ceux suscités par les déplacements de population, ne sont pas résolus et le pays semble s’être divisé selon des lignes de fractures ethniques, aucune communauté ne faisant confiance aux autres.
Une paix fragile en Ex-Yougoslavie
La viabilité du nouvel état, au lendemain l'entrée en application des accords de Dayton dépend largement des relations toujours tendues entre Croates et Musulmans au sein de leur entité commune. Le retour des réfugiés et le jugement des responsables de crimes de guerre par le Tribunal pénal international de La Haye, créé en février 1993 (en particulier les chefs serbes Karadžić et Mladić) constituant les deux grandes autres menaces pesant sur les accords de paix.
D’un point de vue diplomatique, la guerre a révélé l’incapacité des Européens à gérer ensemble une crise internationale, en raison de l’absence d’institutions prévues à cet effet et des divergences entre les partenaires. Les Allemands sont accusés d’avoir reconnu trop vite les nouvelles républiques sans avoir obtenu de garanties pour le respect des droits des minorités, tandis que les Français, traditionnellement proches des Serbes, ont mis du temps à les reconnaître comme agresseurs.
L’activité des Européens en faveur de la paix a essentiellement été réalisée au sein du groupe de contact réunissant l’Allemagne, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie. D’abord accusés d’avoir accepté facilement la partition de la Bosnie-Herzégovine, leurs travaux ont finalement servi de base aux accords de Dayton. Une fois la paix signée, les Européens se sont engagés à participer au financement de la reconstruction du pays. Les ambiguïtés de l’ONU, dont l’intervention humanitaire s’est rapidement avérée un piège, ont considérablement dégradé son image.
Pour aller plus loin sur la guerre de Yougoslavie
- La désintégration de la Yougoslavie et l'émergence de sept États successeurs: 1986-2013, de Reneo Lukic. Editions Hermann, 2014.
- Vie et mort de la Yougoslavie, de Paul Garde. Fayard,2000.
- Dernière guerre balkanique ? Ex-Yougoslavie : témoignages, analyses, perspectives, de Jean Cot. Editions L'Harmattan, 2000.