Les plus grandes batailles du Moyen-Age : Poitiers , Hastings, Bouvines, Crécy, Grunwald, Azincourt, Orléans, Constantinople.
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La bataille de Bouvines, qui s’est déroulée le 27 juillet 1214 dans le Nord, a opposé l’armée du roi de France Philippe Auguste à une coalition germano-flamande autour de l’empereur Otton IV. La déroute inespérée des coalisés va offrir une éclatante victoire au Capétien, qui va étendre le domaine royal et consolider son pouvoir face à ses rivaux européens. C’est l’une des premières batailles, à l’image de la bataille d’Hastings, où un souverain « tente Dieu », c’est-à-dire prend le risque d’être souillé du sang, et de perdre la vie au combat. Bouvines marque également une étape dans l’histoire de France car, suite à cette victoire, se serait développé un « sentiment national ».
Le 23 avril 1014, la bataille de Clontarf, près de Dublin, a opposé les armées du roi irlandais Brian Boru et les hommes de Leinster associés aux Vikings. On retient que la victoire a fait de Brian Boru un héros national ayant chassé les Vikings d'Irlande. Est-ce vraiment ce qu'il s'est passé ? Qu'est ce qui relève du mythe et de la réalité ? Plus de 1000 ans après cet épisode marquant de l'histoire irlandaise, il convient de revenir sur les circonstances de la bataille.
Ultime engagement de la guerre de Cent Ans, la bataille de Castillon (17 juillet 1453) est une victoire décisive de l'armée royale française remportée sur une armée anglo-gasconne. De multiples défaites, humiliations et échauffourées y trouvent leur conclusion sur les rives de la Dordogne. En 1453, il ne reste du prestigieux empire continental constitué par les Plantagenêt que des illusions et la riche Guyenne. Henri VI d’Angleterre n’a pas renoncé à ses prétentions au trône de France et le roi de France Charles VII souhaite désormais les bouter hors du sud de la Loire. La petite bourgade de Castillon va laver en un jour plus de cent ans d’humiliations françaises.
La bataille de Manzikert (1071) a opposé l'armée byzantine de l'empereur Romain IV aux turcs seldjoukides commandés par Alp Arslan. Victorieux, ces derniers s'emparent de quasiment toute l’Asie Mineure. Parmi les raisons invoquées pour justifier la Première croisade, la conquête turque en Orient figure en bonne place. D’abord esclaves au sein des armées abbassides, les Turcs ont pris de l’importance politique au cours du Xe siècle, et certains d’entre eux, grâce au titre de sultan donné par le calife, ont réussi à se tailler des principautés et à étendre l’influence turque jusqu’à la Syrie et à l’Anatolie. Parmi ces peuples turcs, les Seldjoukides, qui au cours du XIe siècle affirment leur autorité sur la région, allant jusqu’à menacer Byzance. C’est justement cette lutte entre les Seldjoukides et les Byzantins qui culmine avec la bataille de Manzikert. Pour quelles conséquences ?
Prélude de la Guerre de Cent Ans, la bataille de Crécy voit la défaite des armées du roi français Philippe VI de Valois face à celles du roi Édouard III d'Angleterre le 26 août 1346. Ce premier engagement majeur de la guerre, qui fit l'effet d'un coup de tonnerre dans la chrétienté, a eu lieu sur un champ de bataille du nord de la France, près de Crécy-en-Ponthieu (aujourd’hui dans la Somme). La victoire anglaise va porter un coup sévère au vieux concept féodal guerrier en démontrant qu’une combinaison d’archers et de fantassins peut résister à une charge de chevaliers en armure. La leçon ne sera pourtant pas retenue et ce sera le début d'une longue série de défaites pour la chevalerie française.
Le 14 octobre 1066 lors de la bataille d'Hastings, Guillaume de Normandie remporte une victoire décisive sur les troupes de Harold II, roi saxon d’Angleterre. Devenu Guillaume Ier le Conquérant, le vainqueur installe sur le trône d'Angleterre une dynastie normande qui perdurera un peu moins d'un siècle. Fondatrice de l’Angleterre moderne, la bataille d’ Hastings, l’une des plus grandes de l’Occident médiéval, est également sans doute possible par ses conséquences sur la construction des deux pays une bataille majeure de l’histoire de France, dont les péripéties nous sont rappelées par la célèbre tapisserie de Bayeux.
La bataille de Poitiers (19 septembre 1356) est une victoire anglaise décisive de la guerre de Cent ans, remportée par le Prince Noir sur l’armée trois fois plus nombreuse du roi de France. La rencontre a eu lieu à Maupertuis, au sud-est de Poitiers. Croyant tirer la leçon de la déroute des chevaliers français à Crécy six ans plus tôt, le roi Jean II le Bon décide d’y d'affronter ses adversaires pied à terre, tandis que les Anglais préfigurent une nouvelle stratégie militaire, en détachant un groupe d'archers. Transformés en fantassins, les chevaliers sont handicapés par leur lourde armure et un armement inadéquat et se font massacrer par les anglais. Au cœur du combat, le roi Jean, qui refuse de fuir, est capturé, ainsi que son fils Philippe. Ce nouveau désastre militaire va provoquer des troubles en France et mettre en péril le trône des Valois.
La bataille de Courtrai est une bataille du Moyen Age au cours de laquelle la chevalerie française de Philippe IV le Bel est battue par l’armée des communes flamandes, le 11 juillet 1302. Près d’un demi-siècle avant la bataille de Crécy, cette défaite annonce le déclin du modèle d’armée féodale reposant sur une lourde cavalerie en armure. Également appelée « bataille des Éperons d’or », du nom des centaines d’éperons dorés que les vainqueurs ont ramassé sur le champ de bataille, la bataille de Courtrai est encore commémorée par de grandes manifestations religieuses dans la ville.
Lors de la bataille de Hattin, le 4 juillet 1187, Saladin défait l’armée du roi de Jérusalem, Guy de Lusignan, et de son turbulent allié Renaud de Châtillon au lieu-dit les Cornes de Hattin, près du lac de Tibériade. Le roi de Jérusalem se rend, avec quelques-uns de ses chevaliers, et a la vie sauve, mais tous les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem sont décapités à proximité du champ de bataille. C'est la dernière étape dans la reconquête de Jérusalem entamée par Saladin depuis qu’il a réussi à unifier les musulmans sous la bannière du jihad. L’armée croisée exterminée à Hattin, la Ville sainte tombera comme un fruit mûr le 2 octobre 1187.
La bataille de Poitiers (732) s’inscrit dans le contexte de l’expansion musulmane menée en Occident par le gouverneur Abd al-Rahman d’Andalousie qui se dirige vers le royaume franc et Tours. Son avancée est stoppée, près de Poitiers, par l’armée de Charles Martel, maire du palais de la Gaule mérovingienne, venu apporter son appui au duc d’Aquitaine. L’affrontement, qui dure plusieurs jours, se solde par la victoire des Francs. Cette bataille décisive symbolise la fin de l’offensive musulmane en Occident. Remettons en contexte cette bataille, ses enjeux et ses conséquences, pour analyser l’impact qu’elle a pu avoir par la suite, jusqu’à nos jours.
La bataille de Las Navas de Tolosa, le 16 juillet 1212, est une étape décisive pour la réussite de la Reconquista du sud de l'Espagne par les royaumes chrétiens. Après une première phase qui a culminé lors de la prise de Tolède en 1085, la Reconquista avait dû stopper face à la contre-offensive des Almoravides dès la bataille de Zallaqa en 1086. Il faut attendre le milieu du XIIe siècle pour que les royaumes chrétiens reprennent leur marche ; mais cette fois ils rencontrent sur leur chemin une autre dynastie berbère, les Almohades. La défaite de ces derniers à Las Navas de Tolosa va ouvrir l'Espagne du Sud aux rois chrétiens et provoquer l'éclatement de l'Empire almohade en d'éphémères petits royaumes de Taifas.
La bataille d’Azincourt s’est déroulée le 25 octobre 1415 près du village d’Azincourt, dans le Pas-de-Calais, et a opposé l’armée française à l’armée anglaise du roi Henri V. C'est l’un des épisodes les plus célèbres de la guerre de Cent ans entre la France et l’Angleterre (1337-1453). La chevalerie française y connaît sa plus grande défaite face aux anglais. Avec la mort de l’idéal de la guerre chevaleresque, cette bataille ouvre une ère incertaine qui menace l’existence même de la France de l’époque. Elle marque aussi un tournant dans l’art de la guerre au Moyen Âge, en démontrant la supériorité des fantassins sur la cavalerie lourde de l'époque.