Le 1er mai 1707 l’Acte d’Union signé par les Parlements d’Angleterre et d’Ecosse prend effet. Il donne naissance au Royaume de Grande Bretagne et met définitivement fin la rivalité séculaire qui opposait Londres et Edinbourg. Ce traité résulte du processus de rapprochement entre les deux royaumes initié après l’accession au trône d’Angleterre du roi Jacques VI d’Ecosse en 1603...
L'acte d'Union de 1707 entre l'Angleterre et l'Ecosse
Durant la majeure partie du XVIIe siècle, les Stuart régnèrent à la fois à Londres et à Edinbourg. Bien que les deux royaumes aient pu prendre des chemins différents (notamment au cours de la période Cromwellienne) durant cette période, il en résulta une convergence progressive de leurs intérêts.
La Révolution de 1688 et ses conséquences ne changeront pas la donne et lorsque la Reine Anne monte sur les trônes d’Ecosse et d’Angleterre en 1702, l’unification devient une nécessité impérieuse pour Londres. En effet le pays se retrouve plongé dans la guerre de Succession d’Espagne contre l’alliance franco-espagnole. Londres a grand besoin d’assurer l’ordre au sein des Iles Britanniques et il est de notoriété publique que Versailles compte des alliés au sein de la noblesse écossaise (un prétendant catholique à la couronne des Stuart étant exilé en France).
La Reine Anne et son gouvernement vont donc pousser le parlement Ecossais à entériner un Acte d’Union avec l’Angleterre, tout en ménageant les Lords Ecossais qui conserveront leurs privilèges et une relative autonomie. Après des négociations serrés où Londres alterne menaces et promesses, l’Acte est entériné par le parlement Ecossais. L’Angleterre et l’Ecosse ne formeront alors plus qu’un seul royaume qui ne tardera pas à devenir l’une des toutes premières puissances européennes.