Régime politique éphémère en France, la IIe République a duré du 25 février 1848 au 2 décembre 1852. Souvent comparée à la Révolution française, dont elle serait en quelque sorte un condensé, elle a fait, en effet, chuter une monarchie (la monarchie de Juillet) et préparé un empire (le Second Empire). La Seconde République comprend trois principales phases. La première enveloppe la période révolutionnaire, de l’insurrection de février à la crise de juin 1848. La deuxième correspond au temps de la République bourgeoise et modérée, dont l’histoire est interrompue par le coup d’État napoléonien de 1851. Enfin, les derniers mois de la IIe République ouvrent la voie au Second Empire, institué fin 1852.
L'idée républicaine depuis la Révolution
Le nom de «républicain» est donné, de manière générale, à tous ceux qui prônent, pour tout système valable de gouvernement, l’instauration d’une République où chaque citoyen, égal aux autres, aurait théoriquement acquis le droit démocratique de s’exprimer et d’intervenir dans la bonne marche de l’État.
En France, sous les différents régimes instaurés par la Révolution et tout au long de la Première République, le terme « républicain » est peu utilisé. Il faut attendre l’instauration du Consulat, qui n’est autre que le dernier développement de la Première République, et le coup d’État du 18 Brumaire, pour faire véritablement apparaître, parmi les opposants aux prétentions impérialistes de Napoléon Bonaparte (1769-1821), les premiers républicains purs et durs.
Soucieux de préserver les droits de tous les citoyens face à l’État, les partisans de la République s’insurgent contre la concentration progressive des pouvoirs dans les mains de l’exécutif, qu’incarne le tout-puissant empereur des Français, Napoléon Ier. Divers attentats contre la personne du chef de l’Etat sont organisés, mais il faut attendre la Première Restauration et les Cent-Jours de Napoléon pour voir les républicains prendre véritablement une part active à la bonne marche de la France.
A partir du deuxième retour d’exil du roi Louis XVIII en France, en 1815, les républicains, en raison de leur soutien apporté à la Révolution et aux partisans bonapartistes, sont persécutés lors de la « Terreur blanche ». Malgré la modération prônée par le roi, des mesures légales de persécution sont même entérinées par certaines institutions légales du royaume, et des massacres sont aussi commis dans le Sud de la France.
Il faut attendre la rédaction d’ouvrages historiques sur la Révolution française par des partisans du libéralisme, comme Auguste Thiers, pour que les thèses républicaines suscitent à nouveau l’enthousiasme parmi la jeunesse étudiante. L’alliance entre les libéraux siégeant à la Chambre et les partisans les plus modérés des idées républicaines aboutit finalement, au mois de juillet 1830, au soulèvement de la population parisienne et, à terme, à la chute de Charles X et de ses descendants.
La monarchie constitutionnelle et les républicains
Sous le règne de Louis-Philippe Ier, on assiste à une opposition de plus en plus volontaire et résolue des républicains. Pourtant, ceux-ci ont d’abord eu un rôle décisif lors du rétablissement de la dynastie et de la Maison des Bourbons, en 1830. Mais il est vrai que le souvenir encore vif de la Révolution française et de la Terreur, en raison des massacres et des exactions, ne plaidait pas, à cette époque, pour la mise en place d’un régime républicain.
Les libéraux et les démocrates, grâce aux nombreuses publications et journaux qui fleurissent, font entendre leur ralliement progressif à l’idée de l’instauration, en France, d’une république. Réunis en associations plus ou moins secrètes, les républicains, souvent la cible de la justice, nourrissent la résistance par la lutte armée ou les écrits polémiques. Dans les villes industrialisées, la concentration de la population ouvrière facilite la propagation des idées progressistes.
Le gouvernement de Louis-Philippe Ier, aux mesures de plus en plus conservatrices, justifie sa répression, face aux républicains, par l’obligation de rétablir l’ordre et la paix sociale, face aux nombreux incidents et aux multiples révoltes qui secouent périodiquement le royaume. Certains cours universitaires, comme celui de Jules Michelet, sont même interdits.
Accédant progressivement aux arcanes du pouvoir, les partisans de la république font œuvre d’opposition et de bravade lors de la campagne des banquets en 1847 et 1848, banquets où les discours opposés au roi se multiplient. Lors des cessions du Parlement, les députés les plus progressistes mettent le gouvernement en accusation, tant pour sa politique intérieure que pour la corruption qui règne dans les cabinets ministériels.
Au soir du 22 février 1848, une émeute éclate suite à l’intervention de la garde nationale lors d’un banquet progressiste. Le lendemain, une fusillade éclate même devant le ministère des Affaires étrangères, boulevard des Capucines. Les révoltés, par la suite, envahissent la résidence du roi, au palais des Tuileries.
Face aux troubles et aux massacres populaires, Louis-Philippe Ier finit par s’incliner. Lors de son abdication, les républicains refusent les propositions de continuité dynastique élaborées par le souverain. Au Palais-Bourbon, siège de la Chambre, les révoltés contraignent les députés à mettre en place un gouvernement provisoire à la tête d’un État républicain.
Les grands ténors montent à la tribune et, dans la foulée des idées novatrices de leurs représentants les plus emblématiques, comme Alphonse de Lamartine, François Arago, Louis Garnier-Pagès et Alexandre Auguste Ledru-Rollin, parviennent finalement à instaurer, pour la deuxième fois au cours de l’histoire de la France une République démocratique.
Une IIe République en construction
Lors de la révolution de février 1848, tous les acteurs et les dirigeants politiques se rallient à la cause républicaine. Mais devant la prise de pouvoir des masses populaires, jusqu’ici plus ou moins silencieuses, les classes privilégiées d’alors craignent de perdre leur suprématie politique ainsi que leur rôle prépondérant dans l’Etat et le gouvernement de la France. C’est ainsi que les notables, petit à petit, vont favoriser la naissance d’une opposition contre-révolutionnaire.
Lorsque le gouvernement provisoire est créé, il décide immédiatement d’imposer des mesures sociales et de rétablir à nouveau les libertés. Mais les souvenirs des abus de la première révolution sont encore bien présents et la bourgeoisie a peur du suffrage universel direct, dont l’utilisation sous la Révolution française a été la cause de nombreux troubles et désillusions.
Alors que la bourgeoisie libérale modérée craint que les républicains socialistes ne dominent la vie politique, les républicains, quant à eux, ont peur que la population des provinces ne sanctionne les révolutionnaires parisiens. Graduellement, les libéraux modérés vont se rallier aux conservateurs monarchistes, afin de faire face aux revendications très sociales de la masse prolétaire. Néanmoins les libéraux vont, pendant très longtemps, prôner l’établissement d’une république modérément sociale.
Dans la confusion entourant la révolution de 1848, un gouvernement provisoire est constitué. Il s’installe à l’Hôtel de Ville de Paris et, sous la pression populaire, il proclame définitivement la république, sous la réserve, toutefois, de sa ratification par le peuple. Ce gouvernement, né à la suite de la révolte, n’a ni homogénéité ni autorité car il ne dispose pas de troupes militaires susceptibles de faire prévaloir ses décisions face au peuple insurgé.
Son président, Dupont de l’Eure, doit compter sur des membres aux multiples aspirations, avec des républicains libéraux opposés aux socialistes, ainsi qu’aux néo-jacobins. Malgré ses divisions, le gouvernement entame néanmoins un programme ambitieux de réformes. Sont ainsi envisagés le rétablissement de la liberté de la presse et de la liberté de réunion, l’ouverture de la garde nationale aux ouvriers, l’abolition de l’esclavage dans les colonies et l’abolition de la peine de mort pour les délits politiques. Alphonse de Lamartine, grâce à son éloquence, fait adopter le drapeau tricolore et rejeter le drapeau rouge.
Revendications sociales et réaction conservatrice
La Révolution a fait rebondir la crise économique. Beaucoup de réformes du gouvernement provisoire ont donc, inévitablement, une portée profondément sociale. Le droit au travail est proclamé et la durée de la journée de travail est fixée. Le gouvernement provisoire ouvre même des ateliers nationaux, sur une idée du socialiste Louis Blanc, et finit par augmenter le volume des contributions.
Face aux revendications très sociales des masses dirigeantes parisiennes, les populations des provinces se méfient. Les problèmes économiques et l’effondrement de la Bourse indisposent encore davantage le pays. Le 23 avril 1848, les élections au suffrage universel débouchent sur la mise en place d’une Assemblée constituante, dont les quelques représentants conservateurs ne sont pas à sous-estimer.
Les élections à l’Assemblée nationale constituante se déroulent le 23 avril au suffrage universel et par scrutin de liste. Les résultats sont, globalement, très favorables aux républicains modérés. L’Assemblée constituante désigne, par la suite, une Commission exécutive qui succède au gouvernement provisoire. Les socialistes en sont exclus. La République est à nouveau proclamée le 4 mai 1848.
Le 15 mai, face à l’irruption au Palais-Bourbon d’émeutiers récalcitrants, la Commission emploie la force pour rétablir l’ordre. Les chefs révolutionnaires sont arrêtés et emprisonnés. Les élections complémentaires du 4 juin renforcent les représentants conservateurs au sein de l'Assemblée. À cette occasion, le prince Louis Napoléon Bonaparte, le propre neveu de Napoléon Ier, est élu pour la première fois, en qualité de député.
Vers une République démocratique
Les difficultés financières rencontrées entraînent la suppression des ateliers nationaux de Paris, ce qui provoque, du 23 au 26 juin, une grave révolte sociale à Paris. Elle est durement réprimée par le général Louis Eugène Cavaignac, grâce à l’intervention de la garde nationale et de l’armée. L’Assemblée constituante, garante de l’ordre social libéral, a en effet nommé le général à la tête de l’exécutif.
Au lendemain des élections, le général Cavaignac compose son gouvernement avec les républicains modérés, alors que Marrast préside l’Assemblée constituante. Mais la répression engagée contre les insurgés parisiens a laissé des traces profondes. Par la suite, les élections municipales et les élections des conseils généraux laissent le champ libre aux conservateurs pour gouverner le pays.
La Constitution de la IIe République
Après un compromis entre les nostalgiques de la monarchie et les républicains conservateurs, l’Assemblée parvient enfin à faire adopter une Constitution, le 4 novembre 1848. Cette Constitution distingue le pouvoir exécutif, exercé par un président de la République, et le pouvoir législatif, représenté par une Assemblée nationale dotée d’une seule Chambre. Le texte en revient donc au principe de la séparation stricte des pouvoirs.
Le pouvoir exécutif est confié à un président d’au minimum trente ans, élu au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. Il n’est rééligible que quatre ans après son dernier mandat. Si la présidence est momentanément vacante, suite au décès ou à la démission du président, une élection présidentielle doit être organisée le mois suivant.
Le président de la République s’implique dans la politique extérieure de l’État. Ainsi, après approbation de l’Assemblée, il négocie et ratifie les traités. Il veille à la défense de l’État, en disposant de l’armée qu’il ne peut, cependant, commander ou dissoudre. Il a l’initiative des lois qu’il se doit de promulguer et en assure l’exécution, sans user d’un droit de veto. Il peut toutefois proposer une nouvelle délibération de la loi, mais ne peut dissoudre l’Assemblée. Il fait présenter à l’Assemblée nationale des projets de lois par ses ministres, qui contresignent ses actes. Ces ministres sont nommés et révocables selon la seule volonté du président, comme la plupart des représentants de la justice. Le président ne peut être jugé que par la Haute Cour de justice, après une accusation formulée par l’Assemblée nationale qui ne peut le démettre. Enfin, le président dispose à sa convenance du droit de grâce.
Le pouvoir législatif est assuré par une assemblée monocamérale, l’Assemblée nationale, est élue au suffrage universel direct suivant le principe du scrutin de liste, pour une durée de trois ans. Elle peut déclarer la guerre et autoriser la ratification des traités. L’Assemblée nationale, dont les membres perçoivent une indemnité financière, ne peut être dissoute et siège en permanence.
L’élection présidentielle
Dès l’adoption de la Constitution, des élections présidentielles sont fixées aux 10 et 11 décembre 1848. Elles s'avèrent parfaitement adaptées aux ambitions politiques du prince Louis Napoléon Bonaparte. Certes, le 9 octobre 1848, le républicain Thouret a bien tenté d’interdire, par un amendement, la candidature à l’élection présidentielle pour tous les membres des familles ayant régné sur la France. Toutefois, l’amendement est retiré et la loi d’exil qui touche la famille du prince Louis Napoléon est abrogée.
Les suffrages républicains sont divisés entre les candidatures du général Cavaignac (les républicains modérés), de Ledru-Rollin (les républicains les plus durs), de Raspail (les socialistes révolutionnaires) et de Lamartine, qui a perdu toute sa popularité. Le courant populaire, représenté par les candidats les plus conservateurs, porte ses votes en faveur de Louis Napoléon Bonaparte.
Le programme du prince, élaboré soigneusement pour l’élection, prévoit, entre autres, une amnistie pour tous les condamnés politiques, un allègement des impôts et de la conscription militaire, une politique ambitieuse de grands travaux afin de lutter contre le chômage, des mesures en matière de prévoyance sociale et la modification de la législation industrielle.
Le 20 décembre 1848, le prince Louis Napoléon Bonaparte est élu avec près de trois quarts des voix. Il peut compter sur le soutien des paysans, d’une partie du monde ouvrier, et du Parti de l’Ordre, dont les hommes forts vont détenir les plus importants ministères.
Les conflits d'opinion et de pouvoirs
L’élection de l’Assemblée législative le 13 mai 1849 montre un partage de l’opinion en deux grandes tendances. D’une part, le parti de l’ordre, qui regroupe les légitimistes, les orléanistes, les bonapartistes et les républicains modérés. D’autre part, il faut compter avec les démocrates-socialistes.
Avec l’accession d’Odilon Barrot à la présidence du Conseil, les plus conservateurs sont aux commandes du gouvernement et s’empressent, par la répression des manifestations des opposants, d’éliminer l’opposition démocratique. L’état de siège est même proclamé à Paris et à Lyon. Le président de la République, grâce au soutien du parti de l’ordre, fait voter trois lois conservatrices portant sur la liberté de l’enseignement, le suffrage universel, la liberté de la presse et la liberté d’association.
Louis Napoléon, depuis la crise de juin 1849, mène une politique de plus en plus individuelle, tentant d’attirer à lui non seulement les faveurs de son propre parti, mais aussi le soutien des populations de la province et l’obéissance bienveillante de l’armée. Un grand parti napoléonien prend ainsi forme. Les monarchistes, en revanche, sont de plus en plus divisés, les partisans des Bourbons et des Orléans étant incapables de s’entendre sur le nom d’un prétendant unique. L’éventuelle candidature à la présidence de la République, du propre fils de Louis-Philippe Ier, le prince de Joinville, complique encore davantage la situation, d’autant plus qu’elle implique une régence de la duchesse d’Orléans.
Les multiples conflits, au sein du parti de l’Ordre, sont à l’origine de désaccords de plus en plus fréquents avec le président de la République. L’impossibilité théorique de réélection du prince-président enflamme les esprits, au lendemain des élections législatives du 13 mai 1849. En effet, les députés s’affichent majoritairement monarchistes.
Poursuivant ses menées politiques, Louis Napoléon multiplie les revues militaires durant lesquelles les soldats, nostalgiques, font état de leur fidélité à la famille Bonaparte. Devant la résistance de certains officiers très gradés, Louis Napoléon destitue les généraux Neumayer et Changarnier, alors que l’Assemblée vote une motion de défiance à l’égard du gouvernement. Un nouveau ministère se voit refuser l’augmentation de la dotation présidentielle par l’Assemblée.
Les entraves à la démocratie
La loi Falloux, instaurée le 15 mars 1850, tente de contrer l’influence des opposants les plus démocrates et anticléricaux. Le clergé contrôle désormais l’enseignement public, l’université est démonopolisée et des écoles congréganistes sont ouvertes. Suite à la victoire trop éclatante des représentants socialistes lors des élections d’avril 1850, une nouvelle loi électorale, par des dispositions adroites, réduit le droit de vote du prolétariat.
Face au déséquilibre constitutionnel affiché à la tête de l’État, aux complots déjoués et à la mainmise conservatrice, le prince Louis Napoléon commence à rassembler autour de lui une grande partie de la bourgeoisie française, terrifiée par le spectre d’une nouvelle révolution.
La tentative légale de révision de la Constitution, visant à permettre au prince de se représenter une seconde fois à l’élection présidentielle, ne requiert pas le quorum* requis pour être adoptée par l’Assemblée. Pour déconsidérer la majorité conservatrice de l’Assemblée, Louis Napoléon propose habilement de modifier la loi électorale. Le refus des députés, perçu comme réactionnaire par les masses populaires, présente désormais le prince comme un partisan de la démocratie.
Le coup d'État de 1851
Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, jour anniversaire du sacre de Napoléon et de la victoire d’Austerlitz, la république est renversée par un coup d’État organisé par Louis Napoléon Bonaparte. Tandis que les députés sont retenus à Paris par la rentrée parlementaire, le président dissout par décret l’Assemblée législative, rétablit le suffrage universel et décrète l’État de siège. Certains députés et généraux sont arrêtés.
Deux jours après son coup d’État, Louis Napoléon Bonaparte organise une sanglante répression contre les ouvriers insurgés. Les barricades sur les boulevards parisiens sont renversées par l’armée, qui soutient le coup d’État. Les débuts de soulèvement entrepris à Paris sont matés. Seule la province résiste. De nombreux départements sont donc mis en état de siège, et la résistance des paysans est elle aussi réprimée dans le sang. Ralliant habilement les conservateurs et le clergé à sa cause, le nouveau pouvoir réduit par la force les poches de résistance, n’hésitant pas à déporter les opposants au bagne de Cayenne ou en Algérie.
Approbation populaire et fin de la IIe République
Un référendum, demandé par le prince-président, requiert l’approbation du coup de force. La propagande bat son plein. La liberté de la presse, réglée par décret, ne dépend désormais plus que du ministère de la Police, et de nombreux journaux, de tendance républicaine, sont contraints de fermer, alors que d’autres, contrôlés par les partisans d’un nouvel empire, plaident en faveur d’un oui lors du référendum organisé les 21 et 22 décembre suivants.
Suite au oui franc et massif au référendum réclamant que soient confiés à Louis Napoléon les pleins pouvoirs pour faire adopter une nouvelle Constitution, le prince réunit son gouvernement qui, le 14 janvier 1852, en termine la rédaction. La nouvelle constitution, calquée sur celle de l’an VIII, octroie au président un mandat de dix ans et lui accorde désormais l’initiative en matière de législation.
Le 7 novembre 1852, un sénatus-consulte rétablit la dignité impériale. Suite au référendum organisé fin novembre 1852, la politique du prince Louis Napoléon est plébiscitée. Il faut néanmoins attendre la nuit du 1er au 2 décembre 1852, exactement 47 ans après le sacre de l’empereur Napoléon Ier, pour qu’un sénatus-consulte confère définitivement le titre d’empereur à Louis-Napoléon Bonaparte, devenu Napoléon III. La IIe République cède alors la place au Second Empire.
Bibliographie
- La peur du peuple : histoire de la IIe République (1848-1852), de Marie-Hélène Baylac. Perrin, 2022.
- 1848 ou l'apprentissage de la République, de Maurice Agulhon. Points Histoire, 2002.
- La Seconde république, de Philippe Vigier. PUF, 2001.